>>Le secrétaire général de l'ONU préoccupé par l'aggravation de la crise politique au Sri Lanka
Des partisans du Premier ministre sri-lankais limogé Ranil Wickremesinghe restent assis dans une grande salle de la résidence officielle des chefs de gouvernement à Colombo, le 1er novembre. |
Depuis le limogeage surprise voilà une semaine par le chef de l'État Maithripala Sirisena du chef du gouvernement Ranil Wickremesinghe remplacé par Mahinda Rajapakse, l'ex-homme fort de l'île (2005-2015), le Sri Lanka se retrouve de fait avec deux Premiers ministres rivaux. M. Wickremesinghe dénonce ce renvoi comme inconstitutionnel et s'accroche au pouvoir.
"Le président du Parlement a rencontré une majorité de députés à une réunion de comité et promis qu'il ouvrirait le Parlement le 7 novembre", a indiqué à l'AFP le porte-parole de Karu Jayasuriya, troisième personnage de l'État dans l'ordre protocolaire.
Ranil Wickremesinghe réclame une session du Parlement pour prouver qu'il y détient toujours la majorité, malgré la suspension de l'assemblée par le président Sirisena jusqu'au 16 novembre.
Nommé nouveau chef de gouvernement, Mahinda Rajapakse, ancien président de cette nation de 21 millions d'habitants et bête noire des défenseurs des droits de l'homme, a d'ores et déjà annoncé une partie de son propre gouvernement. Ses partisans ont pris le contrôle de médias publics.
"J'ai vu votre requête de passer outre les actions du président. J'ai reçu nombre d'appels de diplomates et de groupes de la société civile pour intervenir et mettre fin à cette crise", a déclaré Karu Jayasuriya aux 118 parlementaires qu'il a rencontrés.
Depuis le début de la crise, la communauté internationale appelle le président Sirisena à convoquer le Parlement afin qu'un vote de confiance puisse départager les deux parties. Jeudi soir 1er novembre, après une journée de confusion laissant attendre une réunion du Parlement lundi, le parti du président avait finalement annoncé un maintien de la suspension de l'assemblée.
AFP/VNA/CVN