>>Le président sortant admet sa défaite malgré son recours devant la Cour suprême
>>Le vice-président de l'archipel des Maldives investi nouveau chef de l'État
L'ex-président Mohamed Nasheed à Colombo, au Sri Lanka, avant son retour aux Maldives, le 1er novembre. |
M.Nasheed, qui a écopé de 13 ans de prison en 2015 pour terrorisme, a été accueilli à l'aéroport de Malé par le président-élu Ibrahim Mohamed Solih et des centaines de partisans. Il n'était pas connu dans l'immédiat s'il occupera des responsabilités au sein du nouveau gouvernement.
Longtemps icône du combat pour la démocratie aux Maldives, Mohamed Nasheed a vu le mandat d'arrêt contre lui levé mardi par la Cour suprême maldivienne. La haute instance judiciaire a estimé qu'il ne pouvait être incarcéré tant qu'une décision n'avait pas été prononcée en appel sur sa condamnation litigieuse.
Premier président démocratiquement élu de cette micro-nation de l'océan Indien en 2008, Mohamed Nasheed vivait depuis 2016 en exil entre le Royaume-Uni et le Sri Lanka. Il avait fui sa détention à l'occasion d'une permission médicale de soins à l'étranger.
Il risquait jusqu'ici d'être à nouveau emprisonné s'il remettait les pieds aux Maldives, dont le président Abdulla Yameen a emprisonné ou forcé à l'exil ses opposants.
Mais la donne a changé dans le pays depuis la défaite à la présidentielle de septembre du chef de l'État sortant, battu à la surprise générale par le candidat de l'opposition Ibrahim Mohamed Solih.
Ce quasi-inconnu du grand public est issu des rangs de la formation politique de Mohamed Nasheed, le Parti démocratique maldivien (MDP). L'ex-président n'avait pu se présenter en raison de sa condamnation.
Ibrahim Mohamed Solih doit prendre ses fonctions dans le courant du mois.
AFP/VNA/CVN