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Photo des drapeaux israélien et brésilien devant l'ambassade du Brésil à Tel-Aviv, prise le 28 octobre. |
S'il passe aux actes, le Brésil deviendrait le troisième pays à faire ce choix, après le Guatemala et surtout les États-Unis, dont la décision, rompant avec des décennies de diplomatie américaine, a ulcéré les Palestiniens.
Interrogé par le journal Israel Hayom sur son intention de transférer l'ambassade du Brésil vers Jérusalem, évoquée lors de sa campagne électorale, M. Bolsonaro a estimé qu'Israël devrait être libre de choisir sa capitale.
"Lorsqu'on me demandait, lors de la campagne, si je le ferais une fois devenu président, je répondais +oui, c'est vous qui décidez quelle est la capitale d'Israël, pas les autres nations+", a-t-il déclaré dans un entretien publié jeudi par ce quotidien favorable au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
M. Bolsonaro, 63 ans, a remporté dimanche 28 octobre le second tour de la présidentielle brésilienne après avoir suscité l'indignation avec des propos misogynes, homophobes et racistes.
M. Netanyahu a estimé que l'élection de M. Bolsonaro élection "conduirait à une grande amitié entre (leurs) peuples et au renforcement des relations entre le Brésil et Israël".
Le Premier ministre israélien assistera d'ailleurs "très probablement" à la cérémonie d'investiture au Brésil en janvier, a indiqué à l'AFP un responsable de son bureau.
La question de l'emplacement des ambassades en Israël est particulièrement sensible.
L'État hébreu considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État.
Pour la communauté internationale, le statut de la Ville sainte doit être négocié par les deux parties et les ambassades ne doivent pas s'y installer tant qu'un accord n'a pas été trouvé.
Israël occupe Jérusalem-Est depuis la guerre de 1967 et a par la suite procédé à son annexion, jamais reconnue par la communauté internationale.
Le président américain Donald Trump a rompu en décembre 2017 avec des décennies de diplomatie américaine en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas a depuis coupé les ponts avec l'administration Trump.
L'ambassade américaine a été transférée de Tel-Aviv à Jérusalem le 14 mai, avant que le Guatemala et le Paraguay annoncent vouloir emboîter le pas à Washington. Asuncion a depuis fait marche arrière en annonçant le retour de son ambassade à Tel-Aviv.
AFP/VNA/CVN