En 2007, le Vietnam a attiré plus d'un milliard de dollars d'investissement direct étranger (IDE) dans les technologies de l'information (TI), un record. Depuis, l'IDE dans ce secteur est resté modeste avec, par exemple, seulement 68 millions de dollars l'an passé, répartis dans 63 projets. "Ce chiffre ne correspond pas aux potentialités des TI du Vietnam", estime Nguyên Trong Duong, directeur par intérim du Département des technologies de l'information.
Ces 10 dernières années, le secteur national des TI a connu une croissance annuelle moyenne de 20% à 25%. Sur la période 2010-2015, elle pourrait être de 20% par an. "Nous avons besoin d'accorder au moins 25% des dépenses budgétaires du programme annuel de promotion de l'investissement dans l'attraction de l'IDE dans les TI, dans l'implantation de groupes multinationaux d'envergure dans le pays, et, notamment, dans la fabrication de nouveaux produits à haute valeur ajoutée", analyse Nguyên Trong Duong.
"En effet, les zones high-tech du pays n'ont pas encore attiré de grands projets à cause du manque de planification et de gestion concentrée. Leur restructuration se pose comme un impératif", estime un responsable de l'Institut des stratégies de l'information et de la communication (ministère de l'Information et de la Communication). Selon le plan de développement des zones high-tech d'ici à 2020, il est prévu de parvenir au chiffre de 23 zones, s'étendant sur près de 2.000 ha. L'État se chargerait des infrastructures extérieures (communication, électricité, eau...) tandis que celles de l'intérieur seraient confiées aux entreprises d'IDE elles-mêmes. "Cette orientation vise à élever la responsabilité des investisseurs, pour qu'ils mobilisent des fonds et déploient rapidement leurs projets", explique M. Duong. De bons exemples se trouvent à Vinh (province de Nghê An, Centre) et à Dà Nang (Centre).
Viêt Phong/CVN