COVID-19 : près de 1.900 morts, mais l'OMS se veut rassurante

Le bilan de l'épidémie à coronavirus a atteint mardi 18 février près de 1.900 morts, mais l'OMS a mis en garde contre toute mesure disproportionnée, citant une étude montrant que plus de 80% des patients souffraient d'une forme bénigne de la maladie.

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Des résidents passent à travers un sas installé en protection contre le nouveau coronavirus à Pékin, le 18 février.

Le nombre de contaminations en Chine a dépassé mardi 18 février le cap des 72.300. Ailleurs dans le monde, environ 900 personnes contaminées ont été recensées dans près de 30 pays.
Mais l'Organisation mondiale de la santé se veut rassurante : hors de la province centrale du Hubei, épicentre de l'épidémie, la maladie "touche une très petite proportion de la population", avec un taux de mortalité d'environ 2%.
Les dernières semaines ont vu de multiples annulations de rendez-vous professionnels (congrès mondial des télécoms de Barcelone), de compétitions sportives (Grand prix de F1 à Shanghai), et la suspension d'innombrables liaisons aériennes à destination de la Chine.
Citant une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies portant sur plus de 72.000 personnes, le directeur de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné lundi que plus de 80% des patients souffraient d'une forme bénigne de la maladie.
Toujours selon cette enquête, jusqu'à 39 ans, le taux de mortalité du Covid-19 reste très bas, à 0,2%, puis s'élève progressivement avec l'âge.
"Progrès visibles" 
Autres signes encourageants annoncés mardi 18 février : en Chine continentale, le nombre de nouvelles contaminations en 24 heures (1.886) est au plus bas depuis le début du mois, et celui des morts supplémentaires (98) est en repli pour le quatrième jour consécutif.
Depuis quelques semaines, la Chine place de facto en quarantaine la quasi-totalité du Hubei. En dehors de la province, seuls 79 nouveaux cas ont ainsi été recensés mardi 18 février sur les dernières 24 heures. Le 4 février, ils étaient encore 890.
Au total, le bilan en Chine continentale atteint désormais 1.868 morts. Parmi eux, un directeur d'hôpital mort mardi 18 février à Wuhan, berceau du coronavirus.

Ailleurs dans le monde, cinq décès ont été enregistrés jusqu'à présent (aux Philippines, à Hong Kong (Chine), au Japon, à Taïwan et en France) mais l'épidémie suscite toujours de nombreuses craintes.
Un Sommet Chine-Union européenne prévu fin mars à Pékin a d'ailleurs été abandonné, selon des sources européennes.
Lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président chinois Xi Jinping a pourtant évoqué des "progrès visibles" dans la lutte contre l'épidémie.
Croisière maudite
Le principal foyer de contamination hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine début février près de Tokyo avec plus de 3.700 passagers à bord.
La contagion s'étend désormais à 542 personnes, selon le dernier bilan annoncé mardi par le Japon - soit 88 cas de plus que la veille.
En théorie, la période de quarantaine débutée le 5 février s'achève mercredi 19 février. Mais sans attendre, les 
États-Unis ont déjà rapatrié leur ressortissants pour les placer en quarantaine dans leur pays.
Et un responsable japonais a annoncé mardi 18 février qu'environ 500 passagers allaient quitter le paquebot mercredi 19 février, après avoir reçu des résultats négatifs de tests au nouveau coronavirus.
Le directeur de l'OMS a cependant estimé lundi 17 qu'il n'était pas nécessaire de suspendre l'ensemble des croisières dans le monde, se disant opposé à toute "mesure de portée générale" face au coronavirus.
"Les mesures doivent être proportionnées à la situation, prises sur la base de preuves et d'éléments de santé publique", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que "le risque zéro n'existe pas".
Cet appel intervient au moment où l'opérateur d'un navire de croisière américain, le Westerdam, cherche à retrouver la trace de quelque 1.200 voyageurs autorisés à débarquer la semaine dernière au Cambodge malgré la crainte de contaminations potentielles.
Réouverture des casinos
Samedi 15 février, le virus a été diagnostiqué chez une ex-passagère américaine de 83 ans. Mais des dizaines d'autres voyageurs ont, comme elle, déjà quitté le Cambodge, laissant craindre une propagation de l'épidémie.
"Si nous devons interrompre toutes les croisières du monde au cas où il y aurait un contact potentiel avec un possible agent pathogène, où nous arrêterons-nous ?", a déclaré le Dr Michael Ryan, directeur des urgences de l'OMS.
L'OMS s'était déjà prononcée contre la restriction brutale des voyages, alors qu'
États-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande notamment ont interdit l'entrée sur leur territoire aux étrangers s'étant récemment rendus en Chine - dont évidemment de nombreux Chinois.
Mardi 18 février, la Russie a annoncé qu'elle fermait ses frontières aux ressortissants chinois.
Face à l'épidémie, Pékin a annoncé mardi 18 février une exemption de droits de douane punitifs qu'il imposait dans le cadre de sa guerre commerciale avec Washington sur certains produits médicaux américains.
Des équipements utilisés pour la transfusion de patients ou mesurer la pression artérielle seront ainsi exemptés à partir du 2 mars.

À Macao, les célèbres casinos rouvriront jeudi 20 février après la décision des autorités de mettre fin à deux semaines de fermeture.

AFP/VNA/CVN

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