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À l'hôpital de la Croix Rouge à Wuhan, en Chine, le 16 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Chine, 93 nouveaux décès ont été enregistrés dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie. Les autorités sanitaires y ont recensé mardi 1.807 nouveaux cas de contamination, en recul par rapport à la veille.
Parmi les victimes, cinq personnes sont mortes hors de Chine continentale : une à Hong Kong (Chine), une aux Philippines, une au Japon, une à Taïwan (Chine) et une en France.
Les autorités chinoises, qui tentent à tout prix d'endiguer la propagation, ont demandé lundi 17 février aux personnes guéries du coronavirus de donner leur sang afin d'en extraire le plasma pour soigner les malades.
Si le nouveau coronavirus n'a pas de vaccin, le plasma des anciens patients infectés par la maladie Covid-19 contient des anticorps qui pourraient permettre de diminuer la charge virale chez les personnes sévèrement atteintes, selon un responsable de la Commission nationale de santé.
Le nombre de contaminations s'élève à au moins 72.300 cas en Chine continentale et environ 900 ont été signalés dans une trentaine d'autres pays ou territoires.
Le principal foyer de contamination hors de Chine reste le paquebot Diamond Princess, placé en quarantaine début février dans la baie de Yokohama près de Tokyo, après un test positif sur un croisiériste débarqué à Hong Kong.
Ses plus de 3.700 passagers avaient reçu l'ordre de rester dans leur cabine pendant deux semaines, mais cela n'a pas empêché la propagation du virus : au moins 454 personnes ont été contaminées, dont 99 cas révélés lundi 17 février.
"Une vraie quarantaine"
Alors que les critiques montent sur la gestion du paquebot, plusieurs pays ont commencé à évacuer leurs ressortissants coincés sur le navire.
Plus de 300 Américains ont ainsi été rapatriés par avion jusqu'à deux bases militaires, en Californie et au Texas, où ils ont entamé lundi 17 février une nouvelle quarantaine de 14 jours, la durée maximale supposée de l'incubation.
Le paquebot Diamond Princess, en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, le 16 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avant d'embarquer, Sarah Arana avait confié être "heureuse de rentrer". "On a besoin d'une vraie quarantaine et ce n'en était pas une", avait-elle estimé.
Parmi les personnes évacuées, 14 ont appris pendant l'opération qu'elles étaient contaminées, a annoncé le département d'État. Elles ont été isolées des autres passagers dans les avions.
À leur arrivée, une partie a été transférée dans un hôpital universitaire d'Omaha, au Nebraska et placée à l'isolement.
Parallèlement, au moins 40 Américains contaminés à bord du paquebot sont hospitalisés au Japon, selon Washington. Une poignée d'Américains a refusé de quitter le navire.
Passagers traqués
D'autres pays, parmi lesquels l'Australie, l'Italie, le Canada ou la Grande-Bretagne, ainsi que le territoire de Hong Kong (Chine), ont annoncé vouloir évacuer leurs citoyens du Diamond Princess.
Après Singapour, le Japon est le pays le plus touché par l'épidémie en dehors de la Chine. En plus des cas sur le navire, les autorités nippones ont répertorié 65 porteurs du coronavirus dans différentes régions du pays.
Ailleurs, l'inquiétude monte en ce qui concerne près de 1.500 passagers d'un autre paquebot, le Westerdam, qui ont débarqué vendredi 14 février au Cambodge après avoir passé - pour certains - un rapide examen médical et sont à présent traqués par la compagnie qui tente de les retrouver.
Près d'un millier de personnes se trouvent encore à bord du navire et vont subir des tests, après la découverte en Malaisie le weekend dernier de l'infection d'une ex-passagère américaine.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois estimé inutile de suspendre les croisières, soulignant son opposition à toute "mesure de portée générale".
Événement reporté
À Pékin, des experts internationaux dépêchés par l'OMS ont commencé à discuter avec leurs homologues chinois.
Le nombre quotidien de nouveaux décès en Chine a confirmé un tassement depuis quatre jours : 93 mardi 18 février, 105 lundi 17 février, contre 142 dimanche 16 février et 143 samedi 15 février.
Dans une rue de Shanghai, le 17 février. |
Dans une rue de Shanghai, le 17 février. |
Le Parlement chinois envisage un report de sa session plénière, la grand-messe annuelle du régime communiste, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Cette session devait s'ouvrir le 5 mars.
Le salon automobile de Pékin, prévu en avril, a été reporté sine die, tout comme un défilé Chanel prévu en mai dans la capitale chinoise.
La Banque centrale chinoise a de nouveau réduit lundi 17 février le coût de financement des banques commerciales pour soutenir l'économie paralysée par l'épidémie.
De son côté, Apple a annoncé lundi 17 février que sa prévision de chiffre d'affaire pour le deuxième trimestre ne serait sans doute pas atteinte en raison de l'épidémie en Chine, pays crucial pour l'entreprise américaine.
AFP/VNA/CVN