>>COVID-19 : tous les vaccins doivent pouvoir être administrés par les pharmaciens, juge la HAS
>>Vaccins : Pfizer et AZ "hautement efficaces" après une dose chez les plus de 70 ans
Camion de vaccination devant des immeubles à Stains, au nord de Paris, le 2 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Deux millions et demi de personnes supplémentaires deviennent ainsi éligibles, avec l'élargissement des critères pour bénéficier du vaccin AstraZeneca, suite aux résultats encourageants d'études menées en phase d'utilisation en Grande-Bretagne.
Jusqu'ici réservé aux professionnels de santé et aux deux millions de personnes de 50 à 64 ans atteintes d'une comorbidité (diabète, hypertension, antécédents de cancer...), ce vaccin va désormais être proposé aux 65-75 ans présentant ces mêmes pathologies. Il avait jusqu'ici suscité la méfiance, et 25% seulement des doses reçues ont été à ce jour injectées, selon le ministère de la Santé.
Cet élargissement a été validé mardi 2 mars par la Haute Autorité de santé (HAS), qui a également recommandé que tous les vaccins puissent être administrés par les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes, en plus des médecins, et a étendu la liste des publics considérés comme prioritaires.
"En mars, nous devrions être en mesure de proposer 6 millions de primo-injections supplémentaires pour les Français, ce qui portera à 9 millions le nombre de Français qui auront reçu au moins une injection à la fin du mois de mars, et ce sera encore plus au mois d'avril", a promis le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors des questions au gouvernement mardi après-midi 2 mars.
Hausse des réa
Une accélération de la campagne de vaccination, très critiquée lors de son lancement fin décembre, sur laquelle l'exécutif mise pour "tenir" les "quatre à six semaines" évoquées lundi 1er mars par Emmanuel Macron comme horizon d'un éventuel assouplissement.
À l'approche de l'anniversaire du premier confinement, le gouvernement est conscient que "c'est très difficile aujourd'hui pour les Français" de vivre avec des restrictions à répétition, comme l'a reconnu mardi 2 mars le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en visite à l'hôpital Saint-Louis à Paris.
Pendant ce temps, et face à la saturation des hôpitaux à la Réunion, où le taux d'occupation des services de réanimation a atteint les 90%, une évacuation sanitaire de quatre malades du COVID-19 va être réalisée cette semaine, a annoncé la directrice de l'ARS de l'île. Une première.
Mardi soir 2 mars, 3.586 personnes étaient soignées dans les services de réanimation, dont 366 accueillis pendant les 24 dernières heures. Un chiffre en hausse par rapport à la veille où ils étaient 3.544. Il reste toutefois encore loin du pic de la 2e vague de l'automne (4.900) et, surtout, de la 1re vague au printemps (7.000). Le total des personnes hospitalisées était de 25.263 mardi 2 mars, en hausse par rapport à lundi 1er mars (+1.705 personnes).
Et plus de 22.000 nouveaux cas positifs ont été enregistrés dans les dernières 24 heures.
Pour gérer cet "équilibre, certes précaire, certes difficile", le gouvernement "poursuit la stratégie de territorialisation, en adaptant au mieux la réponse," comme l'a rappelé mardi matin 2 mars le Premier ministre Jean Castex devant les députés LREM, selon des propos rapportés par des participants. Il devrait prendre la parole jeudi 4 mars et s'adresser aux Français, selon des sources de l'exécutif.
Une dame française se fait vacciner contre le COVID-19 à Dunkerque, au Nord de la France, le 17 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Conseil de défense
"Les mesures nationales n'ont été prises qu'à deux occasions dans notre pays s'agissant d'un confinement, lorsque (...) il y avait une marée montante qui emportait tout et lorsque la situation sanitaire dans nos hôpitaux n'était plus tenable", a rappelé M. Véran à l'Assemblée.
Dans cette logique, des confinements localisés sont imposés le week-end sur tout le littoral des Alpes-Maritimes et dans la communauté urbaine de Dunkerque, touchés par la progression des variants plus contagieux.
Le gouvernement a placé 20 départements, qui couvrent notamment Paris, Lyon et Marseille, sous surveillance accrue, avec la possibilité d'y durcir aussi les restrictions.
Un conseil de défense sanitaire se tiendra mercredi, après des concertations entre représentants de l'État et élus locaux.
Mais d'ores et déjà la maire de Paris, Anne Hidalgo, a réitéré lundi 1er mars son opposition à un confinement de la capitale le week-end, prônant au contraire l'accès de la population aux espaces publics.
En revanche, la situation sanitaire en Moselle est "en voie d'amélioration", a déclaré mardi le préfet, Laurent Touvet, en soulignant toutefois qu'il fallait "être très prudent dans l'interprétation de ces premiers signes".
Sur un terrain différent, mais très médiatisé, la Fédération française de rugby (FFR) doit remettre au ministère des Sports ses conclusions sur l'apparition d'un "cluster" au sein du XV de France, entraînant le report du match France - Écosse du Tournoi des six nations.
AFP/VNA/CVN