Corse : à Ghisonaccia, polizei, carabinieri et gendarmerie patrouillent ensemble

Station balnéaire corse fréquentée par de nombreux touristes étrangers, Ghisonaccia accueille pour l'été un policier allemand et un carabinier italien, venus renforcer les gendarmes pour faciliter les échanges avec les vacanciers qui ne parlent pas français.

"Nous conseillons nos compatriotes, nous les accompagnons dans leurs démarches administratives et nous assistons à leurs auditions en tant qu'interprètes", énonce le commandant Patrick Jung.

Policier au Centre de coopération policière et douanière franco-allemande à Kehl (Allemagne), le commandant Jung est détaché à Ghisonaccia jusqu'au 15 août avec Nicola Caluso, un carabinier italien, enquêteur de police judiciaire de Salerno.

Les 2 hommes font partie des 21 gendarmes venus des Pays-Bas, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, d'Italie, d'Espagne et de Belgique composant les 6 brigades européennes présentes dans certaines régions françaises pendant l'été.

C'est la première fois que la Corse bénéficie de ce dispositif, créé en 2008 par le traité de Prüme qui prévoit une collaboration des pays de l'Union européenne lors d'affluence touristique sur un site. "Nous sommes confrontés l'été à de multiples vols dans les centres de vacances fréquentés par des touristes étrangers et la communication avec les victimes qui viennent porter plainte est essentielle pour l'efficacité de nos investigations", explique le commandant de la compagnie de Ghisonaccia, le chef d'escadron Grégory Goumain.

Dans le camping Arinella Bianca, à Ghisonaccia, le commandant Jung et le carabinier Caluso, vêtus de l'uniforme de leurs pays respectifs, patrouillent avec un gendarme français.

Pantalon noir avec une large bande rouge sur le côté, coiffé du berretto frappé des insignes des carabinieri, Nicola Caluso ne passe pas inaperçu.

Récemment, il a pu évaluer toute l'utilité de sa présence dans l'île. "J'ai pris en charge 2 enfants en vacances, dont le père venait de décéder lors d'un accident de la circulation, jusqu'à l'arrivée de leur mère, puis j'ai accompagné la famille dans ses démarches administratives", raconte-t-il. "Avec leur présence, la barrière de la langue est levée. Ils nous rendent un sacré service, parfois quand des touristes étrangers se présentent à la gendarmerie, on se sent démunis", souligne un gendarme, Philippe Bas.

Certes, nombreux sont les gendarmes dans cette brigade qui parlent une ou plusieurs langues étrangères, mais "les victimes se sentent sécurisées lorsqu'elles sont en contact avec un compatriote et fournissent plus de détails", constate le commandant Goumain.

D'abord surpris, les vacanciers allemands et italiens s'avèrent être confortés par la présence d'un policier de leur pays sur leur lieu de villégiature. "Voir un carabinier italien, c'est toujours rassurant", confirme Massimo, retraité milanais.

Au détour d'un chemin, le commandant Jung engage la discussion avec Danielle et Kristian, originaires de Bonn (Allemagne) et... c'est finalement le carabinier qui intervient pour donner quelques conseils à la famille, victime d'un accident de voiture en Italie. "C'est un bon signal pour l'Union européenne que des policiers de pays différents travaillent ensemble", note Danielle.

AFP/VNA/CVN

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