Les gouvernements ont progressé dans la mise en forme de projets d'accords sur la lutte contre le changement climatique dans la perspective de la Conférence de l'ONU sur le climat qui se tiendra en novembre et décembre prochains à Cancun, au Mexique, s'est félicitée le 6 août la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres.
Le 3e cycle de négociations s'est déroulé la semaine dernière à Bonn, en Allemagne, avec la participation de représentants de 175 gouvernements.
"Les pays peuvent se mettre d'accord pour s'engager sur des actions responsables. Par exemple : gérer et généraliser une finance pour le climat, renforcer le transfert de technologies, construire les instruments et les capacités pour accomplir cette adaptation, spécialement pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables", a déclaré Mme Figueres.
"Les progrès à Cancun devront aussi inclure la création d'une autorité afin de rendre le processus inexorablement global avec une obligation juridique, ce qui devrait prendre plus de temps", a- t-elle ajouté.
À Bonn, le "Groupe de travail spécial de l'action concertée à long terme au titre de la Convention" s'est réuni afin de négocier les solutions à long terme pour lutter contre le changement climatique.
Le "Groupe de travail spécial des nouveaux engagements des Parties visées à l'annexe I au titre du Protocole de Kyoto" s'est concentré quant à lui sur un accord global des 37 pays industrialisés qui ont ratifié le Protocole afin de fixer des engagements de réductions d'émissions de gaz au-delà de 2012.
Le président des négociations sur le Protocole de Kyoto, John Ashe, a produit un avant-projet de texte que les gouvernements devront examiner d'ici au prochain cycle de négociations, prévu du 4 au 9 octobre à Tianjin, en Chine. Ce texte contient des propositions qui seront probablement tranchées à Cancun, indique le Secrétariat du CCNUCC. "Pour atteindre les résultats escomptés à Cancun, les gouvernements doivent étudier les différentes options", a souligné Christiana Figueres. "Cette semaine a donné aux gouvernements l'opportunité finale d'être clairs sur leur position individuelle. Tianjin doit être le lieu où seront mis au clair les positions collectives", a-t-elle conclu.
Au cours de ces 5 derniers jours, les délégués à la conférence ont discuté ligne par ligne des textes et y ont ajouté des dizaines de pages de propositions diverses, selon des participants à la réunion.
Pourtant, des questions clefs telles que l'engagement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le financement de la lutte contre le changement climatique, divisent les pays développés et ceux en développement.
En décembre dernier à Copenhague (Danemark), les pays développés ont promis d'offrir 10 milliards de dollars par an pour aider les pays pauvres à combattre le changement climatique dans les 3 ans à venir -ce que l'on appelle "l'approche rapide", et de porter le montant à 100 milliards de dollars par an vers 2020.
Certains délégués de pays en développement ont affirmé que l'"approche rapide" n'était pourtant pas rapide, faute de plan clair sur la collecte et la distribution des fonds nécessaires d'urgence.
XINHUA/VNA/CVN