Certains de ces fournisseurs accusent désormais BP d'avoir failli à ses engagements depuis le mois dernier, leur laissant des stocks de plusieurs millions de dollars sur les bras et les contraignant à licencier.
Certaines entreprises ont rapporté avoir travaillé nuit et jour depuis le début de la marée noire fin juillet pour répondre à la demande en barrages flottants, destinés à empêcher le pétrole d'atteindre les côtes.
Quelque 756.000 mètres de ces barrages sont actuellement en place pour contenir le pétrole, selon des données gouvernementales. Environ 350.000 mètres supplémentaires sont prêts à être déployés.
Larry Buck, Pdg de l'entreprise Victory Awning à Fort Worth, au Texas, a assuré le 11 août que BP devait 400.000 dollars à son groupe pour des commandes de barrages flottants. Il a ajouté qu'il avait gaspillé 500.000 dollars en matières premières, qu'il aurait pu investir autrement.
M. Buck a expliqué qu'il avait d'abord recruté des employés supplémentaires, mais était désormais obligé de licencier environ 20 personnes, soit un cinquième de ses effectifs. "Il faut bien économiser quelque part", a-t-il dit lors d'un entretien par téléphone. "Nous ne sommes pas comme le gouvernement. Nous devons régler nos factures chaque semaine".
Le groupe pétrolier britannique a assuré de son côté qu'il cherchait à résoudre les désaccords. "Nous tendons la main à nos fournisseurs pour comprendre leurs situations particulières", a indiqué une porte-parole de BP, Elizabeth Adams. "Dans le cadre de ce processus, nous espérons étudier diverses solutions possibles".
BP met en place un fonds de compensation de 20 milliards de dollars pour les victimes de la marée noire.
Du naufrage de la plateforme le 22 avril à l'arrêt de la fuite à la mi-juillet, quelque 4,9 millions de barils de pétrole, soit 780 millions de litres, se sont échappés au fond de la mer.
AFP/VNA/CVN