Coronavirus : l'épidémie s'accélère et emporte l'ancien ministre Patrick Devedjian

Le coronavirus a fait une première victime dans le paysage politique national avec la mort de l'ancien ministre Patrick Devedjian, figure familière des Français emportée par une épidémie qui s'accélère.

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Des équipes médicales transfèrent des patients contaminés par le coronavirus d'un hôpital militaire pour les évacuer dans un TGV médicalisé vers des hôpitaux de la Nouvelle-Aquitaine, le 29 mars 2020 à Mulhouse.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mort dans la nuit de samedi 28 mars à dimanche 29 mars à 75 ans, celui qui était aujourd'hui président du conseil départemental des Hauts-de-Seine avait été placé en observation dans un hôpital du département mercredi 25 mars.

Jeudi 26 mars, il avait indiqué dans un tweet être "touché par l'épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants".

"Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades", ajoutait-il.

La mort de l'ancien ministre de de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a provoqué une vague d'émotion et d'hommages dans le monde politique, à gauche comme à droite.

Selon le dernier bilan samedi soir 28 mars, 2.314 personnes sont mortes à l'hôpital depuis le début de l'épidémie. Sur les 37.575 cas confirmés, 17.620 patients sont hospitalisés - dont 4.273 en réanimation - et 6.624 sont rentrés chez eux.

"Les 15 premiers jours d'avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s'écouler", a prévenu samedi 28 mars le Premier ministre Edouard Philippe, alors que le confinement a été prolongé jusqu'au 15 avril pour tenter d'interrompre la propagation du coronavirus.

Évacuations en TGV 

Patrick Devedjian, président LR du conseil départemental des Hauts-de-Seine, en mai 2017 à Paris.

Pour soulager les hôpitaux des régions durement frappées, les évacuations sanitaires s'accélèrent encore dimanche 29 mars, dans le cadre de l'opération Résilience lancée par Emmanuel Macron.

"Il faut libérer des lits, il faut absolument donner de l'air au service de réanimation. On est toujours dans une augmentation continue du nombre de patients", s'est alarmé le chef des urgences du centre hospitalier régional de Metz, François Braun.

Deux TGV médicalisés ont quitté presque simultanément les gares de Mulhouse et Nancy dimanche vers 10h45, pour évacuer un total de 36 malades vers la Nouvelle-Aquitaine.

Il s'agit des évacuations les plus importantes conduites depuis le début de l'épidémie en France, alors que le Grand Est est l'une des régions les plus lourdement touchées (3.777 personnes hospitalisées, dont 786 en réanimation, et 757 décès).

Par ailleurs, 40 malades du coronavirus qui étaient hospitalisés dans les services de réanimation d'hôpitaux de Bourgogne-Franche-Comté sont en cours de transfert vers ceux de trois départements de la région Rhône-Alpes-Auvergne.

Enfin, après une première évacuation de deux malades de Metz par hélicoptère militaire vers l'Allemagne samedi 28 mars, une opération similaire avec deux autres patients sera "probablement" réalisée dimanche 29 mars en début d'après-midi, selon François Braun.

"La solution ne peut pas être de multiplier les trains sanitaires à travers le pays qui mobilisent des moyens matériels et humains disproportionnés par rapport au nombre de malades concernés", ont toutefois taclé samedi 28 mars les médecins urgentistes de l'Amuf, lançant "un appel solennel" à la mobilisation de "l'ensemble de l'économie" pour gagner "la guerre sanitaire".

AFP/VNA/CVN

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