Coronavirus : le sport placé sous cloche

Peu après la décision de disputer le match de Ligue des champions Paris SG - Dortmund mercredi 11 mars sans spectateurs, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a préconisé lundi 9 mars le huis clos comme "doctrine d'organisation" des manifestations sportives pour faire face au coronavirus.

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L'attaquant brésilien du Paris SG Neymar à l'entraînement à la veille du 8e de finale aller de Ligue des champions contre Dortmund le 17 février à Dortmund.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'expansion de l'épidémie, qui a d'ores et déjà entraîné dans le monde nombre d'annulations d'évènements sportifs, comme celle lundi 9 mars du tournoi de tennis d'Indian Wells aux États-Unis, ajoute chaque jour une nouvelle problématique. Celle posée par l'interdiction des rassemblements de plus de 1.000 personnes, y compris en extérieur, annoncée dimanche 8 mars dans la soirée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l'issue d'un conseil restreint de défense et de sécurité à l'Élysée, nécessitait une réponse.

La ministre des Sports s'en est chargée en édictant le huis clos comme règle à suivre, au moins jusqu'au 15 avril, et peut-être au-delà, ponctuée ça et là d'inévitables annulations.

"Nous sommes dans un moment exceptionnel (...) Ce que je préconise est la continuité sportive, notamment pour les compétitions qualificatives aux Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo", a ajouté la ministre, alors que se profilent deux tournois de qualification olympique à Bercy, en handball (17-19 avril) et en karaté (8-10 mai).

Depuis plusieurs jours, la question se posait pour le huitième de finale retour de C1 Paris SG - Borussia Dortmund, mercredi 11 mars au Parc des Princes. Le couperet est tombé lundi 9 mars en fin de matinée : la préfecture de police de Paris a décidé d'un huis clos pour ce match crucial pour le PSG, la deuxième rencontre de C1 (après Valence - Atalanta Bergame mardi soir 10 mars) frappée par une telle mesure. Ce huis clos a ensuite été confirmé lundi soir par l'UEFA dans un communiqué.

Et cette décision risque bien de ne pas être la seule.

Billetterie

Ce sont les préfets qui auront toutefois le dernier mot pour tous les autres évènements sportifs, qui sont d'ores et déjà interdits dans l'Oise et le Haut-Rhin, deux zones +clusters+ de l'épidémie.

Mais désormais, la possibilité d'imposer des tribunes vides pour les matches de football en L1, L2 et même National prend encore un peu plus de poids, même s'il reste la possibilté d'appliquer la jauge des 1.000 personnes dans un stade.

C'est d'ailleurs cette solution qui a été choisie par la Ligue nationale de basket (LNB), qui a "demandé aux clubs recevant à domicile cette semaine (mardi 10, vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 mars) de se conformer à cette directive en déclarant une jauge inférieure à 1000 personnes auprès de la préfecture de leur département". Le comité directeur de la LNB se réunira mercredi 11 mars avec le ministère des Sports "afin de définir la conduite à tenir pour les prochaines semaines", ajoute le communiqué. L'Asvel a, lui, fait le choix de jouer ses prochaines rencontres à huis clos.

"Nous travaillons au quotidien avec les organisateurs à des solutions pour étudier les modalités de dédommagement des spectateurs qui ont acheté leurs billets", a déclaré Roxana Maracineanu. La ministre a aussi annoncé avoir "demandé à tous (les) organisateurs d'évaluer l'impact de ces décisions sur leur modèle économique". Ainsi, le PSG estime à 6 millions d'euros "en direct" ses pertes en billetterie, loges et restauration, du seul fait du huis clos pour le match contre Dortmund.

Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthie avant le match Écosse - France, comptant pour la 4e journée du Tournoi des six nations le 8 mars à Edimbourg.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une nouvelle réunion est prévue au ministère des Sports mardi 10 mars, avec les ligues professionnelles, les fédérations, les diffuseurs sportifs et les organisateurs privés d'événements.

France - Irlande reporté

Le rugby y voit lui aussi un peu plus clair. La dernière rencontre des Bleus dans le Tournoi des six nations, prévue samedi 7 mars au Stade de France face à l'Irlande, faisait partie des événements dans le collimateur depuis dimanche soir 8 mars. Le match a finalement été reporté lundi 9 mars à la mi-journée, le troisième depuis le début du Tournoi.

Côté handball, le match avancé de la 19e journée du Championnat de France messieurs Aix - Montpellier, initialement prévu jeudi 5 mars, a lui été reporté, de même que trois autres matches de Proligue en deuxième division (Cesson-Rennes contre Strasbourg, Dijon contre Limoges et Pontault-Combault contre Nancy). En revanche, "la perspective d'annuler" le Final Four de la Coupe de la Ligue masculine, samedi 14 mars (demi-finales Paris SG - Toulouse et Nantes - Chambéry) et dimanche 15 mars (finale) "n'est pas à l'ordre du jour" à cette heure, a indiqué la Ligue nationale de handball (LNH) lundi soir 9 mars. Ces rencontres se dérouleront soit à huis clos, soit avec une jauge limitée à 1.000 personnes.

Pour le tournoi de France de football féminin, qui se dispute actuellement à Calais et Valenciennes, les deux derniers matches France - Pays-Bas et Canada - Brésil prévus mardi 10 mars se disputeront à huis clos, a annoncé la ministre.

La persistance du coronavirus pourrait également peser sur l'Euro-2020. La possibilité d'un huis clos pour les matches de préparation de l'équipe de France, et notamment ceux prévus le 27 mars face à l'Ukraine au Stade de France et quatre jours plus tard contre la Finlande à Lyon, n'est plus à écarter. Selon le dernier bilan officiel, 1.412 personnes ont été contaminées par le nouveau coronavirus COVID-19 en France et 25 sont décédées.


AFP/VNA/CVN

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