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Les Rennais, vainqueurs du Nîmes Olympique le 23 février 2020 au Roazhon Park, reçoivent Montpellier pour rester sur le podium de Ligue 1. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a un devoir de remobilisation immédiate", lance l'entraîneur Julien Stéphan, deux jours après la défaite à Saint-Étienne en demi-finale de Coupe de France. "Il reste 11 journées de championnat, il faut vite vite repartir sur du positif, réinjecter des énergies positives dans la tête de chacun".
Et du positif, il en trouve : "On a fait une deuxième demi-finale consécutive de coupe de France. C'est très rare dans l'histoire du club. On est déçu parce qu'on aurait espéré et imaginé pouvoir faire mieux mais pour autant on ne va pas tomber non plus dans une sinistrose qui n'a pas lieu d'être. On fait pour l'instant une saison magnifique".
Alors que le club a seulement atteint une fois la 4e place en première division (saison 2004/2005), Rennes est 3e du championnat de Ligue 1 depuis fin décembre. Mais l'équipe n'a pas dégagé un sentiment de maîtrise dans ses derniers matches et ne compte qu'un point d'avance sur Lille, sept sur un trio de poursuivants ambitieux (Lyon, Montpellier et Monaco) et dix sur la deuxième moitié de tableau.
Le jeune entraîneur (39 ans) essaie cependant d'éviter de mettre trop de pression sur son groupe pour le match contre Montpellier. "Quel que soit le résultat de dimanche, il restera 30 points à distribuer. C'est énorme, c'est plus d'un quart du championnat".
Scénario cruel
L'attaquant montpelliérain Andy Delort défie Kenny Lala lors de la large victoire de Montpellier contre à La Mosson, le 29 février 2020. |
Mais sa tâche sera rude pour remobiliser un vestiaire qui ne cachait pas son abattement jeudi soir 5 mars.
"On est déçus. On aurait pu faire mieux", a murmuré Joris Gnagnon. "Il y avait quelque chose d'extraordinaire à aller chercher", a insisté le capitaine Damien Da Silva. "On n'a que nos yeux pour pleurer", a ajouté le gardien Édouard Mendy, tout en reconnaissant qu'il restait "de belles choses à vivre" en championnat.
À Saint-Étienne, le scénario du match, avec ce but de la victoire encaissé à la 94e, a fait particulièrement mal à une équipe qui avait fait de ces retournements de dernière minute sa spécialité. Depuis fin octobre, Rennes a engrangé 11 points grâce à des buts inscrits à partir de la 89e minute, y compris une tête victorieuse de Da Silva à la 93e contre Saint-Étienne début décembre en championnat (2-1).
"C'est la défaite qui frustre tout le monde", tempère Stéphan. "Le scénario est cruel mais (...) le résultat est loin d'être illogique". Les retournements de toute fin de match, "quand ça nous a souri ça n'était pas le fruit du hasard et quand ça ne nous sourit pas ce n'est pas non plus le fruit du hasard. On n'a pas à se mettre la tête 36 pieds sous terre".
Mais au-delà de la frustration, le match à Saint-Étienne pourrait aussi peser sur le championnat dans la mesure où trois joueurs avertis jeudi seront suspendus pour recevoir Lyon dans deux semaines : Hamari Traoré, Romain Del Castillo et surtout Eduardo Camavinga, auteur du but de la victoire à Lyon lors de la phase aller (1-0).
En cas de carton jaune dimanche 8 mars, Raphinha et Faitout Maouassa subiront le même sort. Pour autant, Stéphan ne leur a pas demandé de lever le pied et compte sur "un engagement à 100%, sinon ce n'est pas la peine d'aller sur le terrain". Rennes ne retournera pas cette année au Stade de France mais a encore onze finales à jouer.