>>Corée du Sud : Park Geun-hye bientôt interrogée par le procureur indépendant
La désormais ex-président de Corée du Sud, le 29 novembre 2016, à Séoul |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les agissements de Mme Park "ont porté gravement atteinte à l'esprit (...) de la démocratie et de l'État de droit", a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Lee Jung-Mi. "La présidente Park Geun-Hye (...) a été congédiée".
La décision unanime des juges de la Cour, qui valident ainsi la destitution le 9 décembre de Mme Park par l'Assemblée nationale, constitue le point d'orgue politique de ce scandale à rebondissements.
Elle signifie que Mme Park doit quitter la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, et qu'une élection présidentielle anticipée devra être organisée sous 60 jours.
Mme Park, premier chef de l'État sud-coréen limogé de la sorte, perd aussi son immunité présidentielle, ce qui l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires.
Le scandale est centré sur la confidente de l'ombre de la présidente, Choi Soon-Sil, jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.
La Cour a estimé que Mme Park avait enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l'État.
"Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail", dit l'arrêt.
"Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l'État, les a démenties quand des soupçons ont émergé et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons".