Près de 40 tués dans l'attaque d'un hôpital à Kaboul

Près de 40 personnes ont été tuées mercredi 8 mars dans une attaque contre le principal hôpital militaire d'Afghanistan, au cœur de Kaboul, pris d'assaut par un commando d'insurgés islamistes déguisés en médecins.

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Les forces de sécurité déployées le 8 mars à Kaboul lors de l’attaque du plus important hôpital militaire.

Ce n'est que six heures après le début de l'assaut, en milieu d'après-midi, que les forces spéciales afghanes, déposées par hélicoptère sur le toit de l'établissement, ont pu mettre fin au cauchemar des soignants et des patients.

Selon le porte-parole du ministère de la Défense, le général Daud Waziri, la plupart des victimes, dont plus d'une cinquantaine de blessés, étaient "des patients, des médecins et des infirmiers".

Le général a fait état "d'au moins 30 morts et 50 blessés" mais l'hôpital de l'ONG italienne Emergency, spécialisé en chirurgie de guerre et qui n'est pas le plus proche du site attaqué, a dénombré à lui seul "38 morts et 70 blessés".

Pris sous le feu de quatre assaillants, tous tués par les forces de l'ordre, l'hôpital de 400 lits et ses occupants ont vécu une journée de terreur, dans la fureur et le bruit des détonations et tirs d'armes automatiques qui ont laissé des salles de soins dévastées et noyées de sang.

Vers 9 heures a retenti la première explosion, déclenchée par un kamikaze à l'entrée arrière de l'établissement, qui a ouvert la voie au commando.

Les télévisions ont montré des civils, certains en blouse blanche, réfugiés sur le toit du bâtiment, d'autres cherchant à se mettre à l'abri dans les coursives et sur les rebords extérieurs des fenêtres.

"J'étais dans le vestiaire, j'ai vu un homme habillé en médecin qui tirait avec un AK-47 sur les gardes et les patients au troisième étage", a confié un infirmier, Abdul Qadeer. "J'ai réussi à m'enfuir en escaladant les barbelés, mais mon ami a été touché".

Le groupe État islamique a revendiqué sur la messagerie cryptée Telegram cette opération.

De leur côté, les talibans afghans ont démenti toute implication sur Twitter. Mais des sources au sein des services de sécurité ont indiqué être sceptiques autant sur ce démenti que sur la revendication de l'EI.


AFP/VNA/CVN

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