Le responsable de l'ONU, Yvo de Boer, a jugé indispensable que les pays en voie de développement quittent le Sommet de Copenhague (7 au 18 décembre) avec la garantie de pouvoir planifier une limitation conséquente de leur production de gaz à effet de serre.
"Nous allons devoir créer des procédures à Copenhague qui permettent d'agir rapidement -et même immédiatement- après la fin des discussions", a déclaré le responsable de l'ONU lors d'une conférence de presse téléphonique. "Ce ne sera possible que si Copenhague débouche sur un vrai accord financier", a-t-il ajouté.
La Grande-Bretagne et la France ont appelé la semaine dernière à la création d'un fonds de 10 milliards de dollars pour aider les pays en voie de développement à s'attaquer au réchauffement climatique. La Grande-Bretagne s'est engagée à hauteur de 1,3 milliard et le Sénat américain pourrait s'engager sur une somme 2 fois supérieure.
"Je pense qu'il y a un consensus grandissant sur le financement à court terme", a précisé M. de Boer.
Mais le responsable a douté que les pays riches trouvent un accord pour le financement à long terme des 100 milliards de dollars dont on estime que les pays en voie de développement auront besoin pour s'adapter aux changements climatiques.
"Je pense que ça va être difficile, si ce n'est impossible, de trouver un accord sur le cofinancement à long terme", a indiqué le responsable onusien.
Les 191 pays invités plus le Danemark, pays hôte, seront réunis du 7 au 18 décembre à Copenhague en vue de trouver un accord mondial sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour remplacer le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012.
Les pays ibéro-américains réclament des financements
Les 22 pays ibéro-américains, réunis en sommet à Estoril (Portugal), ont réclamé des financements internationaux pour pouvoir lutter contre le réchauffement climatique, dans un communiqué publié mardi une semaine avant l'ouverture de la Conférence de Copenhague.
"Les efforts des pays en voie de développement pour réduire et s'adapter aux conséquences négatives des changements climatiques doivent être soutenus par des flux financiers internationaux nouveaux, supplémentaires, suffisants et prévisibles", indique le texte qui "appelle les pays développés à présenter des propositions dans ce sens".
Les 22 pays (Amérique latine, Espagne, Portugal et Andorre) "considèrent qu'il est indispensable, dans le cadre des changements climatiques, de renforcer le soutien financier et technologique des pays développés en direction des pays en voie de développement" et soulignent "le rôle clé du financement public international".
"Le combat contre les changements climatiques est un impératif qui doit être compatible avec une croissance économique durable et la lutte contre la pauvreté", ajoutent les pays ibéro-américains qui "s'engagent à coopérer pour arriver à un accord large, ambitieux et équilibré à Copenhague".
AFP/VNA/CVN