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L'atelier de clôture du projet "Approches basées sur le marché pour améliorer la sécurité de la viande de porc au Vietnam" s'est tenu le 28 mars à Hanoï. |
Photo : BTC/CVN |
Lors de l'atelier, les intervenants ont partagé les conclusions clés pour rendre le porc plus sûr tout au long de la chaîne de valeur des petits exploitants. L'équipe "Approches basées sur le marché pour améliorer la sécurité de la viande de porc au Vietnam", SafePORK, a également discuté des moyens d'étendre les interventions du projet et communiqué avec les parties prenantes et les décideurs de politiques sur leur agenda de développement de certains projets et initiatives.
En prononçant son discours d'ouverture, Anna Okello, responsable du programme de recherche pour les systèmes d'élevage du Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR), a déclaré : "Dans l'accord entre le groupe consultatif pour la recherche agricole internationale et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Vietnam pour 2017-2027, la sécurité des denrées alimentaires a été identifiée comme l'une des six priorités. Des projets comme SafePORK peuvent fournir aux décideurs et au public des preuves scientifiques qui conduisent à des options politiques exploitables pour mieux gérer la sécurité des denrées alimentaires dans le pays".
Les maladies d'origine des denrées alimentaires sont courantes : en moyenne, une personne sur dix tombe malade dans le monde chaque année. La plupart des cas sont bénins, mais ces maladies peuvent être graves et toucher n'importe qui. Les personnes les plus à risque sont les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées de 65 ans et plus, les femmes enceintes et les personnes ayant des problèmes de santé.
Le projet SafePORK est un projet de cinq ans qui a pour objectif de développer et évaluer des approches pour améliorer la sécurité des enrées alimentaires tout en préservant les moyens de subsistance du secteur porcin. Le projet est mené par l'Institut international de recherche sur l'élevage (ILRI), en partenariat avec l'Université de santé publique de Hanoï, de l'Université nationale de l'agriculture du Vietnam, l'Institut national de l'élevage et l'Université de Sydney. Il est financé par le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR).
La sécurité des denrées alimentaires : un grand défi au Vietnam
Au Vietnam, les bactéries font partie des causes les plus courantes d'intoxication, telles que E. coli, Salmonella, Campylobacter, entre autres. Les symptômes d'intoxication bactérienne apparaissent généralement 12 à 72 h ou plus après avoir mangé des aliments contaminés. Ce sont souvent des diarrhées, et des vomissements, qui durent d'un à sept jours. D'autres symptômes peuvent apparaître, telles que des crampes abdominales, des nausées, de la fièvre et de la fatigue.
Le porc est la viande la plus consommée au Vietnam et la contamination par Salmonella est élevée. La Salmonelle est souvent contractée par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés. Les aliments les plus à risque sont ceux d'origine animale, mais les fruits et légumes peuvent également transmettre la maladie.
Anna Okello, responsable du programme de recherche pour les systèmes d'élevage de l'ACIAR, prend la parole lors de l'événement. |
Photo : BTC/CVN |
L’ILRI et ses partenaires travaillent depuis près de 10 ans sur la sécurité des denrées alimentaires des marchés traditionnels au Vietnam et cherchent à réduire le fardeau des maladies d'origine des aliments.
L'équipe SafePORK a mis en œuvre des interventions simples et lutte contre l'agent pathogène clé de Salmonella. Les principales raisons d’un porc insalubre sont une mauvaise hygiène, des techniques de conservation et de transformation inappropriées, une longue durée de transport de la viande, des maladies, une origine peu claire du porc, ou encore des intrants de mauvaise qualité.
L'équipe de recherche a introduit un ensemble d'interventions pour améliorer les pratiques d'hygiène dans les abattoirs traditionnels et les marchés humides, car ces endroits ont été identifiés comme des points critiques de contamination biologique. Ces interventions comprennent la séparation du porc prêt-à-manger, du porc cru et des intestins, et le lavage fréquent des surfaces, de l'équipement et des mains des vendeurs. Les interventions simples dans les magasins de porc traditionnels et les abattoirs ont prouvé leur efficacité dans la réduction de la contamination microbienne du porc : 52% à 24% de réduction de la prévalence de Salmonella.
"SafePork montre que des interventions simples et peu coûteuses peuvent réduire le niveau de contamination du porc sur les marchés traditionnels et peuvent donc résoudre le gros problème de la sécurité des denrées alimentaires. Nous travaillons avec d'autres programmes pour étendre ce résultat de recherche positif au profit d'un plus grand nombre de personnes dans d'autres provinces du Vietnam", a déclaré le Dr Nguyên Viêt Hùng, co-responsable du programme de santé humaine animale de l'ILRI et responsable de l'initiative "One Health" du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale.
Règles d’or pour une meilleure consommation du porc
L'ILRI travaille directement avec les agriculteurs, les coopératives, les abattoirs, les collecteurs et les vendeurs de viande pour prévenir la contamination par Salmonella avant que les clients n'achètent la viande. Bien que la recherche SafePORK prouve que ses interventions réduisent le risque de Salmonella, les consommateurs peuvent toujours être à risque de contracter des maladies d'origine alimentaire.
Il est donc important de prendre ses propres mesures pour prévenir des intoxications alimentaires. Les consommateurs qui ont participé aux études SafePORK ont été guidés sur la manière de sélectionner des magasins de porc hygiéniques en fonction des bonnes pratiques des détaillants et sur la manière de sélectionner du porc sûr via des signaux importants tels que l'apparence de la viande et l'origine de la viande. Les consommateurs ont également été guidés sur cinq façons de conserver en toute sécurité de la viande fraîche dans un réfrigérateur et de décongeler du porc, et ont été initiés à des règles d'or pour la transformation et la conservation du porc à la maison : Se laver souvent les mains, les ustensiles et les surfaces de la cuisine lors de la cuisson, en particulier lors de la manipulation de viandes crues. Garder les fruits et légumes frais, les viandes crues, les fruits de mer et les œufs tous séparés pendant le stockage et la préparation des repas. Utiliser des ustensiles, des planches à découper et des assiettes séparés pour les viandes crues et les légumes. Cuire les aliments à leur bonne température interne pour tuer les germes qui peuvent être présents (à l'aide d'un thermomètre pour aliments pour vérifier la température interne). Réfrigérer les aliments périssables et les restes dans les deux heures pour empêcher la croissance de nouvelles bactéries.
Ces interventions simples à domicile peuvent aider les consommateurs à prendre des décisions plus judicieuses pour éviter de contracter des maladies d'origine alimentaire. La prévention est nécessaire à chaque étape de la chaîne de valeur du porc, depuis les éleveurs qui élèvent les animaux jusqu'aux consommateurs finaux.
Mai Quynh/CVN