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Les animaux sauvages qui peuvent transporter le virus, en particulier les chauves-souris frugivores. |
Selon Lê Hông Nga, directrice adjointe du Centre de contrôle des maladies de Hô Chi Minh-Ville, la maladie à virus Marburg est classée parmi celles à risque biologique du groupe A en vertu de la Loi sur la prévention et le contrôle des maladies infectieuses. Depuis février, après avoir reçu des alertes de l'Organisation mondiale de la santé et du ministère de la Santé, ledit centre a organisé une surveillance, une détection précoce et préparé des ressources humaines et matérielles pour être prêt à recevoir et traiter les cas. Ces mesures comprennent la surveillance régulière des vols en provenance des pays où des cas de maladie à virus Marburg ont été confirmés...
À l'Hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-Ville, dès que le ministère de la Santé l'a demandé, l'unité de dernière arrière avec une grande capacité de recevoir des cas de virus Marburg a immédiatement activé ses procédures de surveillance et de détection précoce pour prévenir la propagation de la maladie à virus Marburg dans tout l'hôpital. Plus précisément, la Direction de l'hôpital a demandé aux services capables de recevoir des patients atteints de la maladie à virus Marburg, tels que le service des urgences, ceux de consultation externe et de médecine tropicale, de faire preuve de vigilance et de détecter les cas suspects par l'historique épidémiologique et les symptômes cliniques. Les facteurs épidémiologiques comprennent le retour d'Afrique de l'Ouest ou le contact avec des cas suspects ou confirmés sans utiliser un équipement de protection personnel approprié.
Symptômes cliniques
Les symptômes cliniques des cas suspects comprennent une forte fièvre, des frissons, de graves maux de tête, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées, en particulier sur le corps (poitrine, dos, abdomen...), des nausées, des vomissements, des douleurs thoraciques, un mal de gorge, des douleurs abdominales et de la diarrhée, sans pouvoir expliquer la pathologie clinique par une autre cause. Les travailleurs de la santé doivent isoler immédiatement les cas suspects, utiliser un équipement de protection personnel pour prévenir la transmission par contact et par gouttelettes...
Le conseil d'administration de l'hôpital a également demandé un nettoyage renforcé des surfaces ou des objets susceptibles d'être contaminés par le virus de Marburg (2 fois/jour ou en cas de contamination). Les départements capables de recevoir des patients atteints doivent préparer à l'avance un équipement de protection individuelle tel qu'une blouse ou un tablier à manches longues, des gants, un masque et un écran facial. Ils doivent aussi utiliser ces équipements lorsqu'il y a un contact direct avec des cas suspects.
Le docteur Phung Manh Thang, chef du Département de contrôle des infections de l'Hôpital Cho Rây, a déclaré que le virus de Marburg n'est pas un nouveau virus ; il a été découvert pour la première fois en 1967 en République démocratique du Congo. Au fil du temps, ce virus a causé des épidémies dans divers pays d'Afrique de l'Ouest. Le virus de Marburg est hébergé par des chauves-souris frugivores et est transmis aux humains par contact direct et par des gouttelettes. La maladie peut également être transmise de personne à personne. Ce virus est extrêmement dangereux et peut causer des hémorragies et une défaillance de plusieurs organes avec un taux de mortalité allant jusqu'à 80%. «Heureusement, le taux de transmission de ce virus est plus faible car il ne peut pas être transmis par voie aérienne comme le SARS-CoV-2», a informé M. Thang.
Selon le docteur Thang, le virus Marburg est l'une des six souches du virus Ebola et il n'existe actuellement aucun vaccin ou traitement spécifique disponible pour la prévention et le traitement. La plupart des patients ne peuvent recevoir que des soins de soutien, un remplacement des électrolytes ou une transfusion sanguine lorsqu'ils présentent des saignements. La période d'incubation du virus Marburg est d'environ trois semaines, de sorte que les travailleurs de la santé dans les établissements médicaux doivent être vigilants et isoler immédiatement les patients en cas de symptômes suspects et de facteurs de risque épidémiologiques, afin de diagnostiquer, déterminer et traiter la maladie à temps.
Pour prévenir le virus, Phung Manh Thang conseille aux gens d'être vigilants et d'éviter tout contact avec les animaux sauvages qui peuvent transporter le virus, en particulier les chauves-souris frugivores, et d'éviter de manger des animaux sauvages crus. Les gens devraient consommer des aliments cuits, de l'eau bouillie et maintenir une bonne hygiène des mains. Les gens devraient également éviter tout contact avec ceux qui sont suspectés d'avoir la maladie et ceux qui ont voyagé depuis des pays d'Afrique de l'Ouest. Si quelqu'un soupçonne d'avoir été infecté par le virus, il doit chercher une assistance médicale tôt pour être examiné, diagnostiqué et traité en temps opportun pour éviter les risques mortels et limiter la transmission communautaire.
Texte et photo : Quang Châu/CVN