Commémoration : les Palestiniens pleurent toujours Yasser Arafat

Cinq ans après la mort de Yasser Arafat, les Palestiniens se sentent orphelins de leur chef historique alors que leur camp est affaibli, divisé, et que les rêves de paix et d'un État palestinien indépendant paraissent plus éloignés que jamais.

"Abou Ammar (le surnom de Yasser Arafat) était et reste toujours le symbole de notre lutte. C'est lui qui a dirigé le navire (palestinien) pendant des décennies en dépit des tempêtes", affirme Mohammed Dhaher, 49 ans, un Palestinien de Jéricho.

Le mausolée blanc du "raïs" à Ramallah, tout près de son ancien QG de la mouqataa, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, est devenu un lieu de recueillement.

"Le président Arafat est un symbole de la révolution palestinienne, et je ne peux pas venir à Ramallah sans réciter la Fatiha (une sourate du Coran, NDLR) sur sa tombe", explique Nader Ismail, qui ne manque jamais une occasion de s'y rendre.

Selon un récent sondage, 81,9% des Palestiniens regrettent la disparition de leur leader charismatique.

"Lorsqu'Abou Ammar était là, le monde entier nous respectait, mais à présent, nous sommes très faibles", déplore Sali Abou Nadir, 36 ans, enseignant à Naplouse.

Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans, à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris. Un grand rassemblement devait prévenir hier en Cisjordanie pour marquer l'anniversaire de son décès.

AFP/VNA/CVN

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