Colis piégés : le Yémen traque les suspects et renforce les contrôles

Les autorités yéménites poursuivaient le 31 octobre la recherche de suspects au lendemain de l'arrestation d'une femme soupçonnée d'avoir envoyé les deux colis piégés à destination des États-Unis qui auraient pu exploser en plein vol.

Samedi soir, les forces de sécurité ont établi des barrages de contrôle dans la plupart des quartiers de Sanaa, vérifiant l'identité des passagers des voitures, selon l'AFP.

Dans le même temps, la fouille des passagers et de leurs bagages personnels a été renforcée à l'aéroport international de Sanaa, ont indiqué des sources au sein des services de sécurité et des témoins.

Les autorités yéménites avaient annoncé samedi soir avoir arrêté une femme "suspectée d'avoir envoyé des bombes dans des colis" et dont le numéro de téléphone portable figurait sur les bordereaux des paquets.

Ces derniers étaient adressés à des lieux de culte juifs à Chicago (États-Unis) et ont été interceptés vendredi dans les aéroports de Dubaï et d'East Midlands (Centre de l'Angleterre), en provenance du Yémen.

La femme arrêtée à Sanaa "est une étudiante en médecine à l'Université de Sanaa", selon un responsable des services de sécurité.

Les forces de sécurité yéménites avaient fermé samedi les bureaux de FedEx et UPS, situés dans le quartier de Hadda à Sanaa. La première acheminait le colis découvert à Dubaï, la seconde celui trouvé en Grande-Bretagne dans un avion cargo de sa compagnie.

Les autorités yéménites ont également saisi samedi 26 colis suspects et interpellé des employés des compagnies de transport aérien et de la division cargo de l'aéroport international de Sanaa, selon une source proche de l'enquête.

Une alerte mondiale avait été déclenchée vendredi après la découverte des colis piégés.

La police de Dubaï a indiqué avoir trouvé un mélange de penthrite et de plomb, un explosif très puissant, dissimulé dans une imprimante d'ordinateur, muni d'un détonateur et "portant l'empreinte d'organisations terroristes comme celle d'Al-Qaïda".

Samedi soir, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a indiqué avoir donné l'ordre à ses forces de traquer les suspects après avoir reçu des informations des États-Unis et de la Grande-Bretagne, ajoutant que Londres et Washington tenaient leurs données de Riyad.

Selon l'agence officielle yéménite Saba, le président yéménite a eu un entretien téléphonique samedi soir avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite. Ils ont évoqué "la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme".

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), particulièrement active au Yémen, est né de la fusion en janvier 2009 des branches saoudienne et yéménite du réseau extrémiste d'Oussama ben Laden, après les coups durs infligés aux militants du réseau en Arabie saoudite.

Selon la presse américaine, les bombes présentent un niveau de sophistication qui est la marque de "professionnels" et les enquêteurs y voient la main de l'artificier saoudien d'Al-Qaïda au Yémen, Ibrahim Hassan al-Asiri, 28 ans, qui figure sur la liste des hommes les plus recherchés d'Arabie saoudite.

AFP/VNA/CVN

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