>> L'OMM appelle à s'attaquer au cercle vicieux entre qualité de l'air et changement climatique
>> Climat : divisée, l'UE essaye de ne pas arriver les mains vides à la COP de Bélem
>> L'ONU organise un événement spécial de haut niveau sur l'action climatique
![]() |
Des blocs de glace dérivent dans le lac Supérieur alors que le soleil se lève à Duluth, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Une chose est claire : nous ne parviendrons pas à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C dans les prochaines années", a déclaré M. Guterres devant l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies à Genève, soulignant que "le dépassement est désormais inévitable".
Contenir le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle (1850-1900) est l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015.
Mais de nombreux climatologues conviennent que ce seuil sera très probablement atteint avant la fin de cette décennie, la planète continuant à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon. Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd'hui, selon l'observatoire européen Copernicus.
Les scientifiques soulignent l'importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques comme des vagues de chaleur ou la destruction de la vie marine.
"Bord du gouffre"
Contenir le réchauffement à 1,5°C plutôt qu'à 2°C permettrait ainsi de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Estimant un peu plus tôt à la tribune de l'OMM que ces bouleversements menaient "notre planète au bord du gouffre", le chef de l'ONU a aussi réclamé aux gouvernements "de nouveaux plans d'action nationaux audacieux pour le climat en vue de la prochaine COP".
"La science nous indique qu'une ambition bien plus grande est nécessaire", a relevé M. Guterres, appelant de nouveau les pays de la COP30 à "convenir d'un plan crédible pour mobiliser 1.300 milliards de dollars par an de financement climatique d'ici 2035 pour les pays en développement".
La COP30, qui se tient du 10 au 21 novembre à Belem, en Amazonie brésilienne, aura pour défi colossal d'unir les pays du monde pour ne pas relâcher l'action contre le changement climatique.
AFP/VNA/CVN