"Si le pic de pollution continue aujourd'hui, la circulation alternée sera accordée aux élus s'ils la demandent pour demain", a déclaré le 2 novembre Mme Royal sur France Info depuis Pékin. Elle oppose ainsi une fin de non-recevoir aux demandes des deux élus socialistes, qui demandaient "à l'État de mettre en place sans attendre la circulation alternée".
Un panneau sur le périphérique parisien indique "Risque pollution ralentir" le 10 avril. |
La ministre a souligné que "pour déclencher une circulation alternée à 17h00 pour le lendemain, il faut quand même un petit délai, ne serait-ce que pour que le dispositif soit mis en place". La ministre a toutefois annoncé qu'elle allait demander au préfet de police de "prendre les mesures qui peuvent être prises immédiatement : le contournement de la ville des poids lourds et d'autre part l'abaissement de la vitesse de circulation".
"Il faut que la préfecture de police arrête de renvoyer la balle vers le ministère de l'Écologie (...) maintenant c'est automatique. On est en période de rodage, il y a un petit retard à l'allumage mais il faut maintenant que l'État prenne ses responsabilités lorsque les élus le demandent", a encore déclaré la ministre, qui accompagne le chef de l'État dans sa visite en Chine destinée à lancer un appel franco-chinois pour lutter contre le réchauffement climatique à moins d'un mois de l'ouverture en France de la conférence internationale sur le climat (COP 21).
La maire de Paris, interrogée sur France Inter, a réagi : "Il faut de l'automaticité dans le déclenchement des procédures d'alerte et de circulation alternée. Dès qu'on a les chiffres à la mi-journée, il devrait y avoir, sans qu'on soit obligé de passer par des autorités ministérielles le déclenchement de certaines mesures".
Airparif, l'association chargée de la surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, a annoncé dimanche 1er novembre que le "niveau d'information" (pollution dépassant 50 microgrammes de poussières en suspension par mètre cube en moyenne sur la journée) devrait être dépassé ce lundi 2 novembre.
La concentration de particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) devrait être comprise entre 55 microgrammes et 65 microgrammes par mètre cube au maximum. La situation devrait toutefois s'améliorer mardi, selon Airparif.
Interrogé sur France Info, Claude Bartolone, tête de liste socialiste pour les élections régionales en Ile-de-France, a dit souhaiter "que l'on simplifie le plus rapidement possible les choses. C'est une mesure qui doit être décentralisée. Il y a une responsabilité première des élus locaux". "Il faut arrêter avec les dispositifs bureaucratiques", a insisté l'élu de Seine-Saint-Denis.
AFP/VNA/CVN