Cinq soldats russes tués dans l'attaque de leur hélicoptère en Syrie

Cinq soldats russes ont été tués le 1er août lorsque leur hélicoptère a été abattu dans le Nord-Ouest de la Syrie dans l'attaque la plus sanglante contre eux depuis le début de l'intervention militaire de Moscou en septembre 2015.

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Un hélicoptère russe Mi-8 a été abattu le 1er août dans la province d'Idleb, en Syrie.
Photo : Reuters/VNA/CVN

Dans le même temps, les oppossants et leurs alliés jihadistes cherchent à desserrer le siège total imposé depuis le 17 juillet par les forces du régime aux quartier d'Alep, la grande ville du Nord du pays.

Le ministère russe de la Défense a annoncé que l'hélicoptère abattu transportait deux officiers et trois membres d'équipage.

"Dans la province d'Idleb, des tirs depuis le sol ont abattu lundi 1er oaût un hélicoptère de transport militaire Mi-8 qui revenait à la base aérienne de Hmeimim (sur la côte ouest) après avoir livré de l'aide humanitaire" à Alep, a déclaré le ministère.

Le Kremlin a annoncé peu après la mort des cinq passagers. "Il s'agit d'un acte terroriste", a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Sergei Rudskoy. Selon lui, l'hélicoptère a été abattu "à partir du sol dans une région contrôlée par le Front al-Nosra et 'l'opposition modérée' qui s'est jointe à lui"

Le Front al-Nosra, vient de se rebaptiser Front Fateh al-Cham après avoir renoncé à être la branche officielle d'Al-Qaïda dans ce pays.

Cette attaque, la plus grave ayant visé les forces russes en Syrie depuis l'intervention militaire de Moscou fin septembre 2015, porte à 18 le nombre de militaires russes à avoir été tués dans ce pays.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'hélicoptère a été touché alors qu'il se trouvait à la lisière de la frontière administrative des provinces d'Idleb et d'Alep.

Assaut de l'opposition à Alep

Dans la province d'Alep, le Front Fateh al-Cham et ses alliés islamistes et opposants ont engagé de féroces combats avec les troupes du gouvernement dans les faubourgs de la ville éponyme.

Les soldats de Damas à l'est de la province d'Alep.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les oppossants ont lancé dimanche 31 juillet un assaut pour tenter d'alléger le siège hermétique imposé depuis plus de deux semaines aux opposants, dans l'est de la ville, alors que les quartiers ouest sont contrôlés par Damas.

Les combats ont fait au moins 28 morts en 24 heures parmi les civils, selon l'OSDH lundi soir 1er août, tandis que l'agence officielle syrienne Sana parlait de 20 civils tués les 31 juillet et 1er août.

Selon l'Observatoire, les opposants ont progressé au sud et sud-ouest de la ville mais les combats se poursuivaient ainsi que les raids de l'aviation militaire syrienne sur les quartiers est.

Les habitants des quartiers ouest de la ville craignent d'être assiégés à leur tour si les opposants mènent à bien leur assaut.

Une source de sécurité syrienne a reconnu qu'il y avait eu un assaut mais affirmé qu'il avait été repoussé par les forces gouvernementales.

La semaine dernière, Moscou avait annoncé l'ouverture de "corridors humanitaires" de l'est vers les quartiers gouvernementaux pour les civils et les opposants qui se rendent.

Ailleurs dans la province d'Alep, la coalition arabo-kurde, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont avancé à Minbej, le bastion du groupe jihadiste État islamique (EI), selon l'OSDH.

Les FDS, soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, contrôlent désormais 40% de ville après leur entrée à Minbej il y a plus six semaines.


AFP/VNA/CVN

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