>>Le gouvernement libyen d'union s'installe dans le centre de Tripoli
>>Libye : l'armée gouvernementale repousse une offensive de Daech
Combattants de forces pro-gouvernementales en lutte contre les jihadistes de l'État islamique (EI) à Syrte où l'aviation américaine a bombardé des positions de l'EI, le 1er août. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
"Les premières frappes américaines contre des cibles précises de Daech (acronyme arabe de l'EI) ont eu lieu aujourd'hui, infligeant de lourdes pertes (aux jihadistes) à Syrte", à 450 km à l'est de Tripoli, a indiqué le chef du GNA, Fayez al-Sarraj dans une déclaration télévisée.
Washington qui a au cours des derniers mois mené d'autres frappes aériennes contre l'EI en Libye a immédiatement confirmé ces bombardements à Syrte.
"À la demande du GNA, les forces armées des États-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l'EI à Syrte", a indiqué le porte-parole du Pentagone Peter Cook dans un communiqué.
Un responsable de la Maison Blanche a expliqué pour sa part que le président Barack Obama avait "autorisé les forces armées américaines à effectuer des frappes en appui aux forces du gouvernement d'union à la demande du Premier ministre" libyen.
Les forces pro-GNA tentent de reprendre la totalité de la ville de Syrte dans laquelle elles sont entrées le 9 juin et où elles assiègent depuis les jihadistes. Elles sont ralenties par la forte résistance de l'EI qui mène des contre-attaques, notamment en perpétrant des attentats suicide.
L'une des frappes du 1er août a détruit un char de l'EI et une autre a visé deux véhicules de jihadistes, a souligné M. Cook, ajoutant que les raids à Syrte "vont se poursuivre".
Pour M. Sarraj cependant, ces frappes interviennent "dans un cadre limité dans le temps" et elles "ne dépasseront pas Syrte et sa banlieue".
"Nous avons demandé l'appui de la communauté internationale (...) mais nous souhaitons affirmer qu'il n'y aura aucune présence étrangère sur le sol libyen", a encore déclaré le chef du gouvernement libyen, rappelant que "toute aide doit être effectuée à la demande directe du GNA".
Aucun soldat américain "ne participera aux opérations terrestres du GNA", a assuré le responsable de la Maison Blanche, et l'aide des États-Unis "se limitera aux frappes et au partage de renseignements".
M. Sarraj a par ailleurs souligné qu'"aucune action ne sera tolérée au profit d'une partie non légitime, même si elle intervient dans le cadre de la lutte antiterroriste".
AFP/VNA/CVN