Chypre : manifestation contre la fermeture de checkpoints, 4 policiers blessés

La police chypriote a utilisé du gaz lacrymogène lors d'une manifestation samedi 7 mars contre la fermeture temporaire par Chypre de la moitié des points de passage avec la partie Nord de l'île occupée par la Turquie, sur fond de lutte contre le coronavirus.

>>Chypre: ouverture de deux nouveaux points de passage sur l'île divisée

Échauffourées entre manifestants et police dans la capitale de Chypre, Nicosie, le 7 mars.

Environ 350 Chypriotes ont participé à une manifestation organisée à Nicosie par le mouvement citoyen Unite Cyprus Now, durant laquelle des échauffourées ont fait quatre blessés parmi les policiers, qui ont répondu par un "usage limité" de gaz lacrymogène, selon un porte-parole de la police, qui n'a fait état d'aucune interpellation.

Le 28 février, les autorités chypriotes ont annoncé fermer pour une semaine quatre des huit points de passage pour le tiers nord de l'île, sous occupation de la Turquie depuis 1974, "pour un contrôle accru" dans le pays, qui n'a déclaré à ce jour aucun cas de nouveau coronavirus.

Mais jeudi 5 mars, le ministre de la Santé Constantinos Ioannou a indiqué qu'ils resteraient fermés jusqu'à lundi 9 mars, avant une nouvelle évaluation de la situation.

C'est la première fois que ces points de passage sont fermés depuis leur ouverture en 2003 le long de la "ligne verte", surveillée par la mission des Nations unies à Chypre (Unficyp), et qui divisait jusque-là hermétiquement l'île en deux.

Samedi 7 mars, environ 200 Chypriotes-grecs et 150 Chypriotes-turcs se sont rassemblés de part et d'autre du point de passage de la rue de Ledra --l'un des quatre fermés-- situé dans le centre-ville de la capitale.

"La paix à Chypre ne peut être stoppée", "Contenir le virus de la partition", ont notamment scandé les manifestants demandant la réouverture des checkpoints.

La tension est montée d'un cran lorsque des manifestants côté chypriote-turc ont tenté de percer un cordon policier, a indiqué la police.

La République de Chypre --seule reconnue par la communauté internationale et membre de l'Union européenne depuis 2004-- contrôle les deux tiers sud de l'île.

L'autoproclamée République turque de Chypre-nord (RTCN) est, elle, uniquement reconnue par la Turquie, qui affirme avoir envahi le tiers nord de l'île en réaction à un coup d'État qui visait à rattacher le pays à la Grèce.

Aucun cas de nouveau coronavirus n'a été détecté à ce stade en Turquie.

Jeudi 5 mars, l'Unficyp s'est dite "préoccupée par les perturbations infligées aux personnes des deux côtés" de la "ligne verte" provoquées par la fermeture temporaire des checkpoints.

Lundi 2 mars, le président de la RTCN, Mustafa Akinci, a critiqué une "décision unilatérale" et a appelé à sa révision, lors d'un entretien téléphonique avec le président de Chypre Nicos Anastasiades, qui avait dit avoir informé son homologue de la fermeture.

Des pourparlers sous l'égide de l'ONU entre MM. Anastasiades et Akinci sont suspendus depuis 2017.

AFP/VNA/CVN

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