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L'hôpital Henri Mondor à Créteil accueille les personnes présentant des symptomes du coronavirus dans une tente installée dans la cour, le 6 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Moins touchée que l'Italie qui s'apprête à placer en quarantaine des millions d'habitants dans une large zone allant de Milan, sa capitale économique, à Venise, haut lieu du tourisme mondial, la France bat le rappel des services de santé qui doivent être parés pour déclencher leur "plan blanc".
Selon le dernier bilan officiel, 949 personnes ont été contaminées en France et 16 sont décédées du Covid-19. Quarante-cinq personnes se trouvaient alors dans un service de réanimation.
La situation exceptionnelle justifie la réunion d'un nouveau Conseil de défense autour du chef de l'État, dimanche 8 mars à 18 heures, a indiqué l'Élysée : "Il faut rassurer et protéger", a expliqué l'entourage d'Emmanuel Macron.
L'ensemble du pays se trouve toujours au "stade 2" de l'état d'alerte, mais le passage au stade 3 --celui de l'épidémie, qui prévoit davantage de restrictions-- est inéluctable.
"Nous avons engagé le niveau 1 du plan blanc qui met tous les hôpitaux sous tension pour planifier" la mise en oeuvre rapide des "moyens indispensables en cas d'afflux" de patients, a souligné Jerôme Salomon, directeur général de la Santé.
Un "plan blanc" avait été déclenché le 25 février dans les hôpitaux de Creil et de Compiègne, dans l'Oise. Un "plan bleu", qui prévoit notamment l'augmentation du personnel pour empêcher l'isolement des résidents, sera de la même façon activé dans les Ehpad.
En phase 2, la "stratégie" du gouvernement consiste à "se protéger et ralentir la progression de l'épidémie", a expliqué la Direction générale de la Santé (DGS).
"Les personnes âgées sont les plus vulnérables face au virus et doivent être protégées", a-t-elle rappelé, recommandant d'éviter que les enfants de moins de 15 ans ne leur rendent visite.
École à la maison
Dans le Haut-Rhin et l'Oise, deux départements parmi les plus touchés, toutes les écoles et les crèches seront fermées à partir de lundi, pendant au moins deux semaines.
Selon le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, 155.000 élèves sont concernés dans l'Oise et 127.000 dans le Haut-Rhin, qui pourront suivre "la classe à la maison".
Par ailleurs, les autorités multiplient les annulations d'événements qui devaient attirer plusieurs milliers de personnes, comme le Mondial du tatouage prévu à l'origine du 13 au 15 mars à Paris.
Ou encore l'interdiction par le préfet de Seine-Saint-Denis d'"un rassemblement à caractère évangéliste" ce weekend au Blanc-Mesnil. Pour éviter la mésaventure d'une rencontre similaire fin février à Mulhouse qui a généré des dizaines de contaminations dans toute la France, jusqu'en Guyane.
La ville du Haut-Rhin a pâti directement de la propagation du coronavirus : la Fédération française de hockey sur glace a décidé samedi soir 7 mars de retirer Mulhouse des quarts de finale de la Ligue Magnus.
Plusieurs événements sportifs ont également été reportés ce weekend, notamment le match de foot de Ligue 1 Strasbourg-PSG prévu samedi 7 mars, ou celui de rugby féminin entre l'Écosse et la France dans le tournoi des Six nations.
Un arrêté a cependant réduit samedi 7 mars la durée d'interdiction des rassemblements en milieu clos de plus de 5.000 personnes en France au 15 avril, contre le 31 mai précédemment.
La présidence de l'Assemblée nationale a annoncé samedi 7 mars un troisième cas positif dans ses rangs, la députée LREM de Haute-Garonne Elisabeth Toutut-Picard. Elle a indiqué être sortie de l'hôpital" mais doit rester "confinée pendant quatorze jours à son domicile".
En revanche, le député du Haut-Rhin Jean-Luc Reitzer "est toujours en réanimation mais son état est stable", selon son entourage.
AFP/VNA/CVN