Chypre : début des négociations pour réunifier l'île

Les dirigeants chypriotes grec et turc doivent poursuivre le 7 novembre en Suisse sous l'égide de l'ONU leurs négociations en vue d'un accord sur la réunification de l'île méditerranéenne, divisée depuis 42 ans.

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De gauche à droite : le président chypriote Nicos Anastasiades, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le leader chypriote turc Mustafa Akinci, le 25 septembre à New York.

Pour la première fois, le président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci vont aborder une des questions les plus épineuses du dossier: les arrangements territoriaux.

Ces discussions, qui se tiendront jusqu'au 11 novembre près du lac Léman, sont "un moment clé" dans les négociations de paix, entamées en mai 2015, selon l'émissaire de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide.

Les pourparlers sont aussi considérés comme ceux de la dernière chance, après notamment l'échec d'un plan de réunification proposé par l'ONU en 2004. L'objectif est de parvenir à un accord d'ici la fin de l'année.

Le pays est divisé depuis 1974 lorsque l'armée turque a envahi la partie nord de l'île en réaction à un coup d'État visant à rattacher Chypre à la Grèce, ce qui inquiétait la minorité turcophone de l'île. Cette invasion a été suivie par d'importants déplacements de populations, des dizaines de milliers de personnes ayant dû abandonner leurs biens du jour au lendemain.

Depuis, la République de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, n'exerce son autorité que sur la partie Sud, où vivent les Chypriotes grecs. Les Chypriotes turcs habitent au Nord, où une République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été autoproclamée et n'est reconnue que par Ankara.

M. Anastasiades a exhorté la semaine dernière les deux parties à "saisir cette opportunité, non seulement pour éliminer ou réduire les différends (...) mais aussi pour faire des progrès sur le territoire qui puissent mener à un règlement final".

M. Akinci a lui souligné la nécessité de respecter le délai de la fin d'année pour conclure un accord : "Après 50 ans, on ne peut continuer à discuter encore 50 ans. Tout le monde, dont l'ONU, a bien conscience de ça".

AFP/VNA/CVN

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