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Une femme prend en photo une manifestation anti-gouvernementale, dans le centre de Séoul, le 3 novembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré une allocution télévisée empreinte d'émotion lors de laquelle Mme Park a reconnu avoir été imprudente et s'est dite prête à être entendue par le parquet sur ce scandale de corruption, quelque 40.000 manifestants étaient attendus samedi dans le centre de Séoul.
La police a interdit aux protestataires de défiler dans les rues de la capitale, en invoquant les risques d'embouteillages, mais il est possible que les manifestants essaient quand même de se rendre jusqu'à la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne. Quelque 20.000 policiers ont été déployés.
Négligence reconnue
Dans sa déclaration télévisée de vendredi 4 novembre, Mme Park a reconnu être responsable du scandale qui implique sa confidente et amie de 40 ans Choi Soon-Sil, en ayant été, par amitié, "négligente" et insuffisamment vigilante.
Mais elle a démenti des informations selon lesquelles elle aurait participé, sous l'influence de celle que les médias sud-coréens surnomment "Raspoutine", à un culte religieux d'inspiration chamanique.
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a présenté ses excuses à la nation, le 4 novembre. |
Photo : Keystone/CVN |
Le parquet cherche à savoir si Mme Choi, 60 ans, qui a été arrêtée jeudi 3 novembre, s'est servie de son influence pour contraindre les conglomérats sud-coréens à verser de larges sommes à des fondations douteuses, qu'elle aurait ensuite utilisées à des fins personnelles.
Mais l'opinion publique s'inquiète aussi de savoir si Mme Choi s'est ingérée dans les affaires de l'État et a eu accès à des documents confidentiels alors qu'elle n'avait ni fonction officielle ni habilitation de sécurité.
Démission peu probable
La confidente de Mme Park est la fille d'un mystérieux chef religieux, Choi Tae-Min, devenu son mentor après l'assassinat de sa mère en 1974.
Après l'intervention de la présidente à la télévision, le Parti démocratique, principale formation de l'opposition sud-coréenne, a réclamé des changements substantiels et a averti qu'il lancerait s'il ne les obtenait pas un mouvement pour que Mme Park quitte le pouvoir.
Il est toutefois peu probable que Mme Park démissionne. Les analystes estiment généralement qu'elle terminera tant bien que mal son mandat avec une légitimité très diminuée, affaiblie, outre le scandale Choi, par le ralentissement de la croissance sud-coréenne, la montée du chômage et les tensions militaires avec la Corée du Nord.
AFP/VNA/CVN