>>Castaner : "faire de la politique" quand on est ministre, "ce n'est pas un gros mot"
Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner, |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur la question migratoire, Christophe Castaner se dit "inquiet" de la situation à la frontière espagnole depuis quelques mois. Il va nommer un "coordonnateur sécurité", qui sera un haut fonctionnaire, pour "mieux organiser les contrôles et le dialogue avec les autorités espagnoles".
Depuis le début de l’année, "on a recensé en Espagne 48.000 entrées irrégulières en provenance du Maroc - soit une augmentation de 155%!" et "les non-admissions à la frontière franco-espagnole ont augmenté de près de 60% dans les Pyrénées-Atlantiques par rapport à l’an passé", selon lui.
Le ministre revendique une "politique ferme contre l'immigration irrégulière". "Un tiers des demandeurs d’asile en France ont été déboutés dans un autre pays d’Europe, c’est inadmissible.Nous n’avons pas vocation à être une +instance d’appel+ des déboutés de l'Allemagne ou de l’Italie", ajoute-t-il.
Il doit également échanger dans "les tout prochains jours" avec ses homologues européens, dont le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini. Ce dernier a envoyé samedi 20 octobre des policiers patrouiller à la frontière française afin d'empêcher les refoulements de migrants, au lendemain de la reconduite de trois clandestins, qualifiée de normale par la France.
"Dans la plupart des zones frontalières, la coopération avec la police italienne se passe bien. Je comprends qu’il y a un besoin de renforcer cette coopération dans la région de Bardonnèche. Ne comptez pas sur moi pour ajouter de la polémique à la polémique", ajoute M. Castaner.
Les relations entre Rome et Paris se sont tendues ces derniers mois. L'Italie accuse ses partenaires européens, à commencer par la France, de l'avoir laissée seule gérer la crise migratoire et les quelque 700.000 migrants arrivés sur ses côtes depuis 2013.
AFP/VNA/CVN