>>Brexit: Londres ouvert à une prolongation de la période de transition
>>Brexit: les 27 actent l'absence de percée faute de nouvelles propositions de May
>>Brexit: la possibilité d'un accord "toujours là" selon Merkel
Le négociateur en chef de l'Union europénne, Michel Barnier, à son arrivée au Conseil européen, le 17 octobre à Bruxelles. |
"Ma conviction est qu'il faut un accord. Je ne suis pas encore sûr que nous l’obtenions. Il est difficile, mais possible", a assuré M. Barnier sur France Inter, précisant que les deux parties étaient "à 90% d'accord". "La réponse est oui", a-t-il toutefois affirmé, interrogé pour savoir si la question irlandaise pouvait faire échouer les négociations, qualifiant ce point "d'extrêmement grave". "Je parle au nom des 27 chefs d'État et de gouvernement, si je puis dire aussi au nom du Parlement européen, il y a unanimité du côté de l'UE pour que dans l'accord de retrait que je dois mettre sur la table (...) il y ait un règlement sérieux avec les Britanniques", a affirmé M. Barnier.
"L'exigence de garantir en Irlande qu'il n'y aura pas de frontière est l'une des conditions de la paix, de la stabilité de cette île après beaucoup de tragédies", a rappelé le chef de négociations. Les négociations sur les conditions du divorce bloquent sur la question de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord et la définition du "filet de sécurité" ("backstop") exigé pour s'assurer qu'une frontière physique ne verra pas de nouveau le jour dans l'île, afin de préserver les Accords de Paix de 1998.
Les points de vue de Londres et de Bruxelles restent pour l'instant irréconciliables sur ce dossier, ce qu'ont confirmé les deux parties pendant un sommet de deux à Bruxelles qui s'est conclu jeudi 18 octobre. La solution proposée par l'UE prévoit de maintenir l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché unique, si aucune autre solution n'est trouvée.
Londres propose que l'ensemble du Royaume-Uni reste aligné sur les règles douanières de l'Union jusqu'à la signature d'un accord de libre-échange plus large. Les négociateurs pourraient se donner un peu d'air avec l'option consistant à étendre de "quelques mois" la période de transition au cours de laquelle le Royaume-Uni continuera à appliquer toutes les règles de l'UE et à en bénéficier, en contribuant à son budget, mais sans participer aux prises de décision. Elle est actuellement prévue pour durer jusqu'à la fin 2020.
AFP/VNA/CVN