L'excavateur "T-130", présenté comme le "Plan B" de secours des mineurs, "a atteint les 268 m", a déclaré l'ingénieur Andres Sougarret qui coordonne les opérations à la mine de San José (Nord). L'engin a progressé de près de 150 mètres au cours des dernières 24 heures.
Le T-130 a ensuite été arrêté pour un entretien programmé le 8 septembre, "avec changement d'axes et remplacement de tête foreuse, qui le mettra à l'arrêt 14 heures", a-t-il expliqué.
Le travail ne fait que commencer
M. Sougarret a rappelé que le forage "n'en est qu'à sa première étape" et que la T-130 ne fait qu'élargir à 30 cm un étroit conduit de 12 cm déjà foré, par lequel les mineurs étaient ravitaillés. Ensuite viendra une deuxième étape d'élargissement au diamètre final voulu pour évacuer les mineurs (70 cm).
La T-130 a dépassé depuis mardi l'autre excavateur, la "Strata 950", qui est en action depuis 9 jours et avait progressé le 8 septembre jusqu'à 141 mètres sous terre, selon l'ingénieur. Mais cet engin-là, considéré comme le "Plan A", fore un puits totalement nouveau dans la roche et est donc plus lent dans sa progression.
Il perce aussi un puits à un emplacement différent et légèrement plus long, 702 mètres contre 630 m pour le "Plan B". Mais comme le T-130, il procède en deux temps en creusant d'abord un conduit d'environ 30 cm de diamètre, élargi ensuite à 66-70 cm, pour faire passer la nacelle dans laquelle les mineurs devront être extraits un à un.
Les autorités s'en tenaient le 8 septembre aux délais énoncés pour le sauvetage des 33 mineurs prisonniers depuis un éboulement dans la mine le 5 août : entre début novembre, "dans un scénario optimiste", et début décembre.
Dans le même temps, s'organise la préparation des mineurs au "Jour J", ou plutôt aux "Jours J", puisque leur remontée à la surface pourrait prendre plus de 24 heures.
Ils vont par exemple être formés à distance à la médecine de zone de combat, afin de pouvoir gérer des problèmes respiratoires et traiter des fractures ou des hémorragies graves, a déclaré le commandant de la Marine, Andres Llarena au quotidien La Tercera.
"Ces nouvelles techniques, développées par les forces armées américaines et utilisées en Irak et en Afghanistan", seront dispensées à 3 ou 4 mineurs au sein de chacun des 3 groupes de 11 qu'ils ont formés pour organiser leur vie sous terre.
AFP/VNA/CVN