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Le jeune Américain Collin Morikawa soulève le trophée après sa victoire dans le Championnat PGA, premier Grand Chelem de la saison de golf, à San Francisco (États-Unis), le 9 août. |
On souhaite à Morikawa de connaître pareille réussite sportive que le "Tigre" sur la durée (15 titres Majeurs), en attendant il se pourrait bien que ce soit un "aigle" qui ait pris son envol sur le parcours de Harding Park, en référence à son fantastique eagle réussi du fairway au 16e trou, qui restera dans les mémoires.
"J'espérais juste un très bon rebond, je l'ai obtenu. Et maintenant je suis là", a confié, sur son nuage, le natif de Los Angeles, qui a fait ses études en face de la baie de San Francisco à Berkeley.
Ce coup, qui porte la griffe des grands, a suscité l'admiration de son dauphin du jour, l'Anglais Paul Casey. "On n'a qu'à s'incliner et tirer son chapeau dans ces cas-là", a-t-il commenté au micro de NBC.
En seulement quatorze mois, dont trois sont à retirer compte tenu de l'interruption forcée de la circuit en raison du coronavirus, le talent de Morikawa s'est montré aussi pressé que précoce.
Pour poursuivre la comparaison avec Woods, qui a lui fini à la 37e place, Morikawa a passé le cut sur ses 22 premiers tournois du circuit, s'approchant du record en la matière de son aîné (25).
"Le rêve de ma vie"
Il a aussi remporté le Barracuda Championship fin juillet 2019 et le Workday Charity Open il y a un mois. Et le voilà, encore avec Woods, désormais dans le club très fermé des lauréats du PGA Championship à seulement 23 ans, en compagnie du légendaire Jack Nicklaus et de Rory McIlroy.
"C'est le rêve de ma vie. Enfant, je regardais tous ces joueurs, et je savais que ce c'est ce que je voulais faire. Golfeur amateur, puis junior, je suis passé professionnel l'année dernière, et là boucler la boucle à San Francisco, presque ma deuxième maison où j'ai passé les quatre dernières années de ma vie, c'est assez incroyable", s'est-il ébahi.
L'Américain Collin Morikawa au Championnat PGA à San Francisco (Etats-Unis), le 9 août. |
Dimanche 9 août, Morikawa a fini plus fort que ses nombreux concurrents - ils étaient six à se partager la tête après le dixième trou -, réussissant des drives d'une précision diabolique validés par des putts de sang froid pour réussir quatre birdies.
Jusqu'à cet eagle qui a parachevé son 4e tour parfait, dans ce Championnat PGA qui constituait le premier tournoi du Grand Chelem de l'année, disputé pour la première fois à huis clos.
Au final, le numéro 12 mondial, qui devrait faire un bond significatif au classement, a rendu une dernière carte de 64, soit 6 coups au-dessous du par, s'imposant avec un total de 267 (-13).
Koepka craque
Il devance de deux coups un duo composé de Paul Casey et de Dustin Johnson, un habitué des rangs d'honneur dans ce tournoi, puisque c'était également son résultat l'an passé derrière Brooks Koepka. Leader la veille, l'Américain n'aura une nouvelle fois pas tenu la distance.
Ils sont cinq à se partager derrière la 4e place à trois coups de Morikawa : les Américains Bryson DeChambeau, Tony Finau, Scottie Scheffler, Matthew Wolff et l'Australien Jason Day. Et chacun a bien cru à un moment que c'était son heure ce dimanche 9 août.
Au contraire de Koepka, qui briguait pourtant un troisième sacre consécutif et s'est finalement effondré là où on imaginait le voir au contraire finir fort, lui qui en a pris l'habitude ces dernières années en Majeurs. Il a commis six bogeys (2 birdies) pour rendre une carte de 74, se classant au final à la 29e place (-3), juste devant McIlroy (33e).
Côté Français, sans faire de bruit, Victor Perez aura été le plus régulier en se classant à une jolie 22e place (-2). Mike Lorenzo-Vera, si brillant 2e jeudi 6 et vendredi 7 août, a lui craqué en commettant six bogeys dimanche 9 août pour finir 43 (+4).
Enfin, un peu plus haut, au 37e rang, se trouve Tiger Woods qui a sauvé l'honneur en réussissant sa meilleure carte (67), pour finir sous le par (-1).
Pour lui comme pour Koepka, le prochain grand rendez-vous est fixé dans un peu plus d'un mois avec l'US Open, à Mamaroneck (New York).
Attention, un aigle pourrait s'y poser.