Le jeune Adnan Januzaj (centre), auteur d'un doublé pour le Manchester United sur le terrain de Sunderland, le 5 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Qui avait entendu parler d'Adnan Januzaj, le milieu albano-belge des Reds Devils avant que ManU se rende en tremblant chez le dernier de la classe Sunderland? Le gamin de 18 ans s'est fait connaitre en inscrivant un doublé (2-1) pour sa 1re titularisation, sauvant ainsi du chaos le champion en titre qui a été logiquement mené pendant 50 minutes.
En ramenant un nul du Shakhtar après le pire départ depuis 24 ans, Moyes pensait peut-être s'être remis dans le sens de la marche mais le début de match a tout envoyé valser.
Alors qu'il avait décidé de se passer de Ferdinand ou Fellaini, le technicien, conscient qu'il doit aussi préparer le visage de demain, s'est peut-être reproché d'avoir installé la charnière Vidic-Jones lorsque celle-ci a craqué dès la 5e minute.
Les cadres tétanisés par ce scenario, c'est donc Januzaj qui a pris ses responsabilités avec de deux belles volées du gauche (55, 61).
Jol remercie Bent
Grâce à cette 1re victoire depuis la 4e journée, ManU, avec 10 points, remonte à la 9e place. Trois points le séparent donc toujours de City, qui a lui aussi réagi après son effondrement contre Aston Villa (3-2) suivi d'une leçon administrée par le Bayern (3-1) en se hissant à hauteur de Tottenham (3).
Dans le doute avant d'affronter leur bête noire d'Everton, les Citizens ont eux logiquement mis fin (3-1) à l'invincibilité des Toffees (5) avec une stratégie nouvelle.
Si Lukaku a posé d'immenses problèmes notamment en ouvrant le score avec son 7e but sur ses six derniers matches, l'entraîneur Manuel Pellegrini a pu miser sur le sang-froid et l'expérience, à l'image de l'égalisation de Negredo deux minutes plus tard.
Ecrasé au milieu par le Bayern, le Chilien, bénéficiant du retour du meneur Silva, avait cette fois-ci disposé son équipe dans un 4-3-1-2 plus équilibré avec l'apport de Milner dans l'entre-jeu et la complémentarité de Negredo avec Agüero, auteur d'un but et d'un penalty que le malheureux gardien Homard a détourné sans ses propres buts.
Fortement critiqué après ses ratés contre le Bayern, celui de City, Joe Hart, a réussi à éviter une rechute qui lui aurait assurément été fatale.
Profitant de la méforme des uns et du calendrier des autres, Liverpool, opposé à Crystal Palace (19), avait plus tôt repris la tête et un point d'avance sur Arsenal, qui joue dimanche.
Après un début en fanfare, l'équipe de Brendan Rodgers avait connu un passage à vide de trois matches. La fin de la suspension de Suarez est venue à point nommé pour donner un nouvel élan à son anachronique 3-5-2 qui ressemble de plus en plus à la bonne surprise de la saison.
Avec son Uruguayen qui s'entend comme larron en foire avec Sturridge, Liverpool n'a ainsi pas pâti des absences au milieu (3-1). Mieux, avec déjà neuf buts inscrits (6 pour Sturridge, meilleur buteur, et 3 pour Suarez), le duo est déjà le plus prolifique du pays.
Si avec tout ce qui se passe à United les dirigeants de Moyes n'en ont toujours pas après sa tête, les scalps de Jol et Pardew étaient eux bien menacés avant les matches de Fulham et Newcastle, respectivement contre Stoke (16) et Cardiff (13).
En gagnant, les Magpies et les Cottagers ont offert un répit bienvenue à leur coach. Le Néerlandais, qui sort de la zone de relégation avec Fulham (17), peut remercier Bent, buteur tardif (1-0), tandis que l'Anglais, peut ériger une statue à Rémy, désormais pointé à 5 buts après son nouveau doublé (2-1). Avec dix points, Newcastle monte même à la 11e place.
AFP/VNA/CVN