Entre les deux favoris pour le titre, c'est pour l'heure le statu quo, puisque deux points continuent de les séparer, comme avant cette journée. Les Monégasques (14 pts) ont désormais pour dauphins les Parisiens (12 pts) qui dépassent Saint-Étienne à la différence de buts (+5/+3). De l'eau coulera sous les ponts d'ici là, mais il faudra attendre le rendez-vous de la 24e journée prévu le week-end du 8-9 février pour espérer voir l'un prendre l'ascendant sur l'autre.
Entre les deux super-puissances du championnat de France, on attendait en tout cas un duel de stars à tous les étages. Et en première période tout du moins on n'a pas été déçu du spectacle offert par un parterre de talents rarement vu dans l'histoire du championnat de France.
L'attaquant du Paris-Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic, face à trois joueurs monégasques, le 22 septembre |
Et alors que les regards étaient tournés vers Edinson Cavani et Radamel Falcao, les deux nouvelles stars achetées à prix d'or cet été par le Paris SG (64 millions d'euros pour l'Uruguayen) et l'ASM (60 millions pour le Colombien), c'est le magicien Ibracadabra qui a fait un premier tour de magie, en ouvrant le score d'une superbe reprise en kung-fu (5e).
Lancé sur orbite, le champion en titre a pourtant vite déchanté. D'abord avec la sortie sur blessure de Thiago Silva, touché aux ischio-jambiers de la jambe gauche (15e). Dur pour le Brésilien qui fêtait le 22 septembre son 29e anniversaire.
Et dur pour le PSG qui se faisait rejoindre au score cinq minutes plus tard par l'inévitable Falcao. Le Colombien, dans un registre de renard des surfaces, se jetait à point nommé au premier poteau pour couper un centre de Kurzawa (20e).
Avec Cavani réduit à truster le côté droit de l'attaque parisienne et qui manqué deux balles de but dans les arrêts de jeu, c'est Ibrahimovic qui s'est montré le plus dangereux, manquant de cadrer une tête en bonne position et mal récompensé de ses tentatives osées comme sur cette reprise en première intention au ras du poteau qui a surpris tout le monde.
La seconde période, plus terne, a vu les deux équipes décliner physiquement et se contenter du partage des points.
Dans les autres matches programmés plus tôt le 22 septembre, il y a aussi eu du spectacle et des buts, puisqu'avec un total de 28 marqués ce week-end, la 6e journée est pour la plus prolifique de la saison.
Lyon, grâce notamment aux bannis de l'été Bafé Gomis et Jimmy Briand, a réagi après trois matches sans victoire en L1 aux dépens de Nantes (3-1).
Réintégrés début septembre dans le groupe, l'OL n'ayant pas réussi à les transférer au mercato, les deux attaquants ont marqué et ont de fait été les artisans du succès de Lyon, qui a pourtant été mené au score.
Nice de son côté a brillamment étrenné son écrin flambant neuf de l'Allianz-Riviera en corrigeant Valenciennes (4-0). Cvitanich sur penalty (31e), Bauthéac (44e), la bonne pioche belge Brüls (68e) et Bosetti (73e) ont transformé la victoire en fête.
Les Aiglons, avec ce deuxième succès consécutif, grimpent à la 5e place avec 11 points, comme Rennes (6e) qui a battu Ajaccio le 21 septembre, Marseille (4e) étant lui tenu en échec à Bastia (0-0). Les Lyonnais, qui ont renoué avec le succès qui leur échappait depuis six matches toutes compétitions confondues, remontent à la 7e place (10 pts).
Le premier match dominical a vu Lorient et Bordeaux, qui n'avaient chacun inscrit que trois buts en cinq matches, doubler leur total en un seul match (3-3), au terme d'une rencontre complètement folle.
AFP/VNA/CVN