Le nom de la grande gagnante sera annoncé peu après 17h00 locales (20h00 françaises). Avant cela, les promoteurs des trois projets - Istanbul, Tokyo puis Madrid - se succèderont à la tribune à partir de 12h00 GMT pour un dernier grand oral face à la centaine de membres du Comité international olympique (CIO).
Quelle ville va accueillir les Jeux Olympiques de 2020 ? |
Signe de l'importance politique que revêtent désormais les Jeux Olympiques, les trois Premiers ministres - le Turc Recep Tayyep Erdogan, l'Espagnol Mariano Rajoy et le Japonais Shinzo Abe - ont fait le déplacement dans la capitale argentine.
En attendant le vote du CIO, chaque camp abat ses derniers atouts.
Istanbul a reçu le soutien de l'une des icônes du football mondial, l'Ivoirien Didier Drogba, qui joue actuellement sous les couleurs du club stambouliote de Galatasaray. "Istanbul est le pont civilisationnel entre le passé et le présent. Les Jeux olympiques conviendront parfaitement à Istanbul. Vous savez pour qui voter", a écrit vendredi 6 septembre l'illustre attaquant sur son compte Instagram.
Le maire d'Istanbul, Kadir Topbas, devrait annoncer samedi 7 septembre qu'en cas de sélection de sa ville par le CIO, les maisons du village olympique seraient offertes aux sportifs qui y décrochaient une médaille d'or, rapporte le journal Milliyet.
Message de Tepco
De son côté, le Comité de candidature de Tokyo, harcelé de questions sur le sujet depuis le début de la semaine à Buenos Aires, a été conforté par un message du gérant de la centrale nucléaire de Fukushima, située à 220 km au nord-est de la capitale japonaise.
Naomi Hirose, président de Tokyo Electric Power (Tepco), a cherché à apaiser les craintes liées à la révélation ces dernières semaines d'une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive par jour dans l'océan Pacifique, voisin de la centrale accidentée en mars 2011. "Nous pensons que l'impact est limité à la zone du port de la centrale nucléaire", a-t-il expliqué. "Au vu des mesures que nous avons effectuées à 3 km au large, il n'y a pas d'impact sur l'eau dans l'océan", a-t-il affirmé.
Candidate pour la troisième fois, Madrid, capitale d'un pays durement frappé par la crise, répète inlassablement que son pari de faire rimer Jeux et austérité est réaliste. "La bourse a voté pour les Jeux avec une hausse de 4,4% en une semaine", écrit samedi 7 septembre le quotidien économique Expansion en première page.
Rassemblements populaires
Le comité d'organisation martèle que déjà 80% des sites prévus dans le cahier des charges sont déjà existants. Il ne reste ainsi plus que 1,5 milliard à investir, selon lui, pour doter la ville des équipements sportifs requis.
Alors que la facture des prochains Jeux d'hiver de Sotchi en Russie en février 2014 a explosé, les membres du CIO enverraient ainsi un signal que les temps ont changé en optant pour la candidate qui met le plus petit budget sur la table.
La capitale espagnole, qui a enregistré le soutien surprise de Lionel Messi, la star argentine de sa rivale Barcelone, a confié à Pau Gasol, la vedette des Lakers, le rôle de porte-voix du sport ibérique. Et pour la touche glamour, elle peut compter sur son prince Felipe, au bras de son épouse Letizia.
Des milliers de Madrilènes sont attendus pour suivre sur écran géant la retransmission de la cérémonie depuis la place de l'Indépendance, où une grande arche du XVIIIe siècle marque l'une des portes d'entrée de la ville.
À Istanbul, le rassemblement populaire aura lieu sur la place Sultanahmet, à proximité de la Mosquée Bleue, alors qu'à Tokyo, environ 700 personnes devraient se rassembler au Parc olympique Komazawa, en plein milieu de la nuit.
AFP/VNA/CVN