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Wilfried Zaha envoie la Côte d'Ivoire en quarts de finale de la CAN en marquant de près face au Mali, le 8 juillet à Suez. |
Après une première phase délicate, la sélection d'Ibrahim Kamara a peut-être vécu un moment fondateur face aux Aigles. Pas forcément durant les 90 minutes qu'elle a subies mais à la mi-temps, à l'abri des critiques.
"À la maison, quand ça ne va pas, les parents nous crient dessus. C'est la même chose. On s'est dit les vérités, parfois ça fait du bien. Ce groupe-là en a besoin", a expliqué le capitaine Serge Aurier, forfait en raison d'une blessure à une cheville, qui est réapparu après le match avec une attelle sur sa main droite.
"On s'est échauffés un petit peu car, dans le jeu, on n'était pas bons. J'ai tapé sur la table et voilà", décrit-il.
Message reçu. Sur une des rares tentatives ivoiriennes, Zaha a profité d'une erreur de Youssouf Koné pour marquer (76) et offrir à son pays la qualification. Remplaçant lors des deux premiers matches, puis titularisé sous la pression médiatique et populaire, le buteur de Crystal Palace est l'un des visages de cette équipe qui tâtonne mais qui sait aussi se montrer réaliste.
"La seule occasion qu'ils ont eue, ils l'ont mise au fond des filets. Je ne dirai même pas que c'est une occasion! Voilà un attaquant opportuniste. Je dis toujours bravo aux attaquants opportunistes", reconnaît le sélectionneur malien Mohamed Magassouba.
"À ce niveau-là, chaque occasion, chaque victoire est importante. Il n'y a pas de match retour, il faut gagner pour avancer. S'il faut jouer comme ça jusqu'en finale, je prends", explique l'Ivoirien Wilfried Bony.
À l'expérience
À l'opposé de l'Algérie, son prochain adversaire jeudi 11 juillet, qui impressionne depuis trois semaines, la Côte d'Ivoire a pris la voie escarpée pour avancer. Sans flamber mais aidée par son expérience de ce genre de rendez-vous, ce qui a manqué à la jeune génération malienne.
Les Éléphants sont allés en finale deux des trois dernières fois qu'ils ont franchi la phase de poules, avec un titre en 2015. Le Mali, lui, ne compte parmi ses titulaires qu'un seul rescapé de son épopée de 2013, conclue par une médaille de bronze, le défenseur Molla Wagué.
Si elle a choisi le plus beau stade du tournoi, à côté de la mer, pour sortir, l'équipe de Magassouba ne s'attendait pas à être éliminée aussi tôt. Elle a encore montré le talent qui l'a propulsée à la première place de sa poule, à l'image de l'ailier Moussa Djenepo, intenable.
L'ailier malien Moussa Djenepo prend le meilleur du le capitaine de la Côte d'Ivoire Serey Dié, en 8e de finale de la CAN, le 8 juillet à Suez. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dominatrice, il lui aura manqué du réalisme. Star de l'effectif, l'attaquant Moussa Marega regrettera sa grosse occasion ratée en fin de première période (42). Il aurait aussi pu égaliser en toute fin de match, sans une intervention acrobatique de Serey Dié pour lui subtiliser la balle du pied (90).
Le courage du milieu de Neuchâtel sur cette action en dit long sur la solidarité de l'équipe ivoirienne, qui n'a jamais plié sous les assauts maliens. On attendait Nicolas Pépé mais c'est le gardien Sylvain Gbohouo qui a été le plus précieux dans ce succès (19, 92).
L'étoile montante du foot africain a encore déçu, remplacée à la 68e minute. Mais la comparaison avec son glorieux aîné Didier Drogba tient toujours. L'ancienne star de Chelsea avait atteint la finale, en Égypte, pour sa première CAN. Le Lillois est toujours en lice pour faire aussi bien.