Café : bilan, perspectives et progrès à réaliser

Le forum “Dialogue et perspectives du café vietnamien” a été organisé le 1er décembre dans la mégapole du Sud par le Comité de coordination du café du Vietnam (VCCB). L’occasion de faire le point sur les progrès à accomplir dans ce secteur et les mesures à mettre en place.

Lors du forum, le Dr Dang Kim Son, directeur de l’Institut de recherche des politiques et des stratégies agricoles (ministère de l’Agriculture et du Développement rural), a présenté aux participants le mécanisme d’activités et souligné le rôle important du Comité de coordination du café du Vietnam dans la définition des politiques de développement durable du secteur caféier.

Le Dr Dang Kim Son lors du forum «Dialogue et perspectives du café vietnamien», le 1er décembre à Hô Chi Minh-Ville.
Photo : Truong Giang/CVN

Selon le Dr Son, le Comité de coordination du café du Vietnam - fondé en juillet 2013 - est parvenu à rallier à la noble cause du développement de ce secteur des organismes publics et privés, au sein comme en dehors du pays dont le Département de la culture, de l’agroalimentaire, de la sylviculture et de la saliculture, l’Association des producteurs de café et de cacao du Vietnam (VICOFA), l’Organisation internationale du café (OIC), mais aussi les provinces vietnamiennes productrices de café.

«La progression du secteur caféier dépend beaucoup de ce comité», a-t-il affirmé. Et d’ajouter que peu de temps après sa fondation, le comité a élaboré différents projets de développement durable, des politiques d’assistance au remplacement des pieds de de caféiers, et attiré la participation de nombreux acteurs.

Sur le plan comptable, la superficie consacrée à la caféiculture continue d’augmenter - de 616.000 ha en 2012 à plus de 635.000 ha en 2014, avec une production de plus de 1,3 million de tonnes. Le Vietnam reste ainsi le deuxième producteur mondial de café, après le Brésil.

Plus de 93% du café vietnamien est exporté sous forme brute, avec par conséquent une faible valeur ajoutée et un manque à gagner important.
Photo : Phuong Hoa/VNA/CVN

La raison de cet «engouement» s’explique par les profits générés, plus élevés par rapport à d’autres plantes agricoles à surface égale. Un hectare rapporte en moyenne aux caféiculteurs 20-30 millions de dôngs de chiffre d’affaires, contre 7-10 millions seulement pour la riziculture. De plus, les cours du café de la moisson 2013-2014 s’annoncent stables, entre 30.000 et 44.000 dôngs le kilo.

Néanmoins, le Dr Trân Công Thang, directeur adjoint de l’Institut de recherche des politiques et des stratégies agricoles, a alerté sur le vieillissement des pieds, qui concernerait 30% de la superficie cultivée. Autre problème : plus de 93% du café vietnamien est exporté sous forme brute, avec par conséquent une faible valeur ajoutée et un manque à gagner important.

De ce constat, le comité en question compte privilégier les projets de remplacement des pieds de caféiers au rendement altéré par l’âge, en parallèle à l’adoption de mesures d’amélioration des techniques de récolte et de transformation, ainsi que de connexion des chaînes de distribution et de consommation.

Truong Giang/CVN

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