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C’est ce qui a été souligné lors d’une conférence internationale sur le secteur agricole lato sensu, tenue mercredi 26 novembre à Hô Chi Minh-Ville par le ministère de l’Industrie et du Commerce.
Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le pays a exporté pour 25,9 milliards de dollars de produits agricoles au sens large durant ces dix premiers mois de l’année, pour une croissance de 10% sur un an. Certains ont connu une progression notable comme les produits de l’aquaculture (+ 19%), le bois et ses dérivés (+ 12,9%), avec des chiffres d’affaires élevés.
Transformation de poissons pour exportation. |
D'après Dàm Ngoc Nam, directeur adjoint du Département de l’agriculture, de la sylviculture, de l’aquaculture et de la saliculture, le Vietnam produit chaque année quelque 300.000 tonnes de produits agricoles, alors qu’il possède seulement 100 entreprises qui ne peuvent en traiter ou transformer que 10%. Les technologies d’entreposage et l'entreprosage sont limités qualitativement, mais aussi quantitativement, compte tenu du volume de la production nationale. Le marché domestique ne pouvant absorber le différentiel, il en résulte des pertes proprement colossales.
Selon Ly Mim Chi, présidente de l’Association des vivres et des aliments de Hô Chi Minh-Ville, le Vietnam est connu depuis longtemps en tant que premier producteur et exportateur de poivre, mais là encore, il n’en retire pas tous les fruits puisque la majorité de ses exportations proviennent d’intermédiaires. La perte est sensible ici aussi, outre que cette situation ne permet pas aux cultivateurs d’améliorer leurs revenus. Une problématique qui nécessite l’intervention de politiques gouvernementales et locales.
Obstacles à lever
Toujours selon la présidente de cette association, si avant 2013, la plupart des entreprises vietnamiennes n’avaient pas prêté d’attention particulière à l’agroalimentaire, la situation a évolué une année plus tard avec la réalisation de bon nombre d’investissements. Ce développement positif n’est cependant toujours pas suffisant, les investissements demeurant limités pour diverses raisons...
Cette industrie a un coût du fait des technologies à employer, alors que le retour sur investissement est plus long que la durée de ceux-ci, en général de deux à trois années seulement pour des prêts d’équipement, sans compter les difficultés pour obtenir un crédit bancaire ou de coût du fait de taux d’intérêts élevés. Pour Mme Chi, il est clair que ces facteurs ne conduisent pas les entreprises du secteur à investir... D’autres problèmes ont été constatés, par exemple, l’équipement de Chine ne répond pas aux normes sanitaires de grands marchés traditionnels du pays comme l’Union européenne ou les États-Unis, ce qui rend d’autant plus aléatoires les capacités d’investissement ou le retour sur investissement...
Texte et photo : Truong Giang/CVN