Ils ont dû entendre le 10 mars Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, qui a quitté officiellement pour la première fois Abidjan depuis le scrutin contesté du 28 novembre.
Plus de trois mois après le scrutin, l'Union africaine (UA) doit conjurer la guerre civile qui menace alors que plus de 370 personnes ont été tuées depuis fin 2010 selon l'ONU, et que les hostilités ont repris dans l'Ouest entre forces loyales au président sortant et ex-rebelles alliés à M. Ouattara.
Les cinq présidents membres d'un "panel" de l'UA sur la crise ivoirienne ont entamé leurs débats le 9 mars : il s'agit de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Idriss Deby Itno (Tchad) et Blaise Compaoré (Burkina Faso).
Ce "panel" a dû reprendre ses discussions à huis clos le 10 mars, puis soumettre ses conclusions dans l'après-midi à une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à laquelle ont également été conviés les deux protagonistes de l'élection.
M. Ouattara est arrivé à l'aéroport d'Addis Abeba le 9 mars peu avant 22h00 locales (19h00 GMT), a-t-on appris auprès de son entourage. Il s'agit, depuis le début de la crise, de sa première sortie officielle du Golf hôtel d'Abidjan où il est retranché depuis mi-décembre avec son gouvernement sous un blocus terrestre des forces loyales à son adversaire.
Quelques heures après son départ, le gouvernement de M. Gbagbo a interdit la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et à force française Licorne "de survol et d'atterrissage" dans le pays.
AFP/VNA/CVN