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L'Irlande exige des garanties concernant sa frontière avec le Royaume-Uni avant un sommet crucial sur le Brexit mi-décembre à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
De son côté, l'Irlandais Phil Hogan, commissaire européen à l'Agriculture, a réitéré la menace de Dublin d'empêcher tout progrès dans les négociations entre le Royaume-Uni et l'UE s'il n'y avait pas de fermes assurances qu'il n'y aura pas de frontière physique sur le territoire irlandais.
Dans un entretien avec un journal dominical britannique, il a averti que l'Irlande "continuerait jusqu'à la fin à négocier pied à pied" sur ce dossier.
"Nous ne voulons pas qu'il y ait là-bas une frontière physique mais le Royaume-Uni va quitter l'union douanière et le marché unique", a quant à lui déclaré M. Fox, un des partisans de premier plan au sein du gouvernement britannique d'une sortie de l'UE.
"Mais nous ne pouvons obtenir une réponse définitive à la question irlandaise avant d'avoir une idée de l'état final (du processus du Brexit ndlr) - et avant que nous n'ayons des discussions avec l'UE sur l'état final, ce sera très difficile", a-t-il souligné, au cours d'une émission politique dominicale.
"Donc le plus vite nous pourrons le faire, le mieux ce sera", a-t-il ajouté.
Les Irlandais exigent des garanties concernant la frontière avant un sommet crucial mi-décembre à Bruxelles, au cours duquel les dirigeants de l'Union européenne décideront s'ils acceptent d'élargir les négociations à la relation future avec Londres, notamment commerciale.
Outre l'évaluation de la facture du divorce entre ce pays et l'Union européenne, l'UE réclame des "progrès suffisants" sur le dossier des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et sur les conséquences du divorce sur la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.
Un accord d'étape sur les trois sujets est jugé indispensable par les 27 autres États de l'UE pour accepter de passer à la deuxième phase des négociations.
Ils considèrent que seuls des engagements clairs de Londres permettront de boucler la première phase des tractations autour du Brexit, focalisée sur l'organisation du retrait britannique fin mars 2019.