>>Le président allemand à la manœuvre pour éviter des élections
>>Allemagne : Merkel en pleine crise après l'échec de négociations gouvernementales
La chancelière allemande Angela Merkel, le 22 novembre à Berlin. |
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"Le SPD est persuadé qu'il faut discuter, le SPD ne sera pas fermé à la discussion", a déclaré dans la nuit de jeudi 23 novembre à vendredi 24 novembre le secrétaire général du mouvement, Hubertus Heil, après huit heures de réunion de ses principaux dirigeants, sous la houlette du président Martin Schulz.
Jusqu'à présent, ce dernier avait catégoriquement refusé toute idée de prolonger la coalition actuelle entre son parti et les conservateurs d'Angela Merkel suite aux élections législatives de septembre, marquées par une défaite cinglante du SPD, malgré les difficultés du pays à former un nouveau gouvernement.
Il avait jusqu'à présent favorisé l'option de nouvelles élections.
Mais la pression monte au sein de son mouvement pour un changement de cap, surtout depuis que le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, lui-même un social-démocrate, a indiqué vouloir éviter un nouveau scrutin et appelé tous les partis à faire preuve d'ouverture.
M. Steinmeier a rencontré jeudi 23 novembre Martin Schulz à ce sujet.
M. Heil a indiqué vouloir attendre les propositions du président Steinmeier qui doit encore rencontrer la semaine prochaine les présidents de groupes parlementaires de tous les partis.
"Le SPD ne peut pas se comporter comme un enfant qui boude dans son coin", a déclaré jeudi soir 23 novembre un des poids lourds du SPD, l'actuel ministre de la Justice Heiko Maas.
D'autres voix au SPD se sont prononcées pour un soutien à un gouvernement minoritaire dirigé par les conservateurs, une option que Mme Merkel a jusqu'ici exclu de former, comme lui permettrait la Constitution, afin de ne pas avoir à "chercher une majorité à chaque décision".
Le secrétaire général du SPD, Hubertus Heil (droite), et Martin Schulz, candidat à la chancellerie, le 25 juin à Dortmund. |
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Ainsi, pour le vice-président du SPD Ralf Stegner le choix pour les sociaux démocrates de faire une cure d'opposition après avoir fait partie de deux coalitions avec les conservateurs depuis 2005 aurait "rencontré une très forte approbation" au sein du parti.
Si le SPD devait revenir sur cette décision, il devrait avant toute chose interroger la base du parti, a-t-il expliqué à la Passauer Neuen Presse.
Lundi dernier 20 novembre, quelques heures seulement après l'échec des négociations gouvernementales pour la mise en place d'une coalition sur le papier contre-nature entre conservateurs, libéraux et écologistes, la direction sociale-démocrate avait réitéré son refus de participer à une nouvelle grande coalition avec les conservateurs.
Elle privilégiait alors la tenue de nouvelles élections.
Après seulement 20,5% des voix aux législatives, soit le pire score de son histoire, le SPD est en plein dilemme.
Dès l'annonce des résultats, son président Schulz s'était empressé de choisir la voie de l'opposition. Malgré les critiques à son encontre, il avait réussi à garder son poste.
AFP/VNA/CVN