Brésil : Lula gagnerait la présidentielle 53%-47% contre Bolsonaro, selon un sondage

L'ex-président de gauche Lula remporterait le second tour de la présidentielle avec 53% des votes exprimés contre 47% pour le chef d'État sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro le 30 octobre, selon un sondage Datafolha publié vendredi 14 octobre.

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L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula de Silva (centre), lors d'un meeting de campagne à Recife, le 14 octobre 2022. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces chiffres sont stables par rapport au sondage publié vendredi dernier 8 octobre par l'institut de référence qui avait abouti aux mêmes données.

Le second tour s'annonce très disputé dans cette élection extrêmement polarisée et les deux candidats se sont évertués à rallier les soutiens politiques et à tenter de convaincre les indécis en poursuivant une intense campagne dans tout le Brésil.

Ce sondage, qui comporte une marge d'erreur de plus ou moins 2 points de pourcentage, a été réalisé auprès de 2.898 personnes les 13 et 14 octobre dans quelque 180 villes brésiliennes.

Les divers instituts de sondage ont été très critiqués pour ne pas avoir anticipé le score élevé du président sortant, auquel ils attribuaient un maximum de 37%, au 1er tour du 2 octobre.

Ainsi, le dernier sondage Datafolha publié à la veille du premier tour accordait 50% des votes exprimés (hors nuls et blancs) à Luiz Inacio Lula da Silva contre 36% seulement à Jair Bolsonaro.

Lula est arrivé en tête du premier tour avec 48% des voix, devant M. Bolsonaro, à 43%.

"Nous avons vaincu les mensonges" des sondages, avait déclaré le président d'extrême droite, exultant au soir du 1er tour.

"Pratiques criminelles"

Le président brésilien sortant Jair Bolsonaro lors d'un meeting de campagne, le 14 octobre 2022 à Duque de Caxias, dans l'État de Rio de Janeiro.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les instituts de sondage ont été à nouveau vendredi  14 octobre au centre d'une querelle après la décision du Tribunal supérieur électoral (TSE) de suspendre une enquête de police réclamée par le gouvernement de Jair Bolsonaro, qui les accuse de manipulation.

La police fédérale avait ouvert une enquête jeudi 13 octobre à la demande du ministère de la Justice sur de possibles "pratiques criminelles" dans la diffusion des sondages d'opinion, ont rapporté les médias locaux.

Par ailleurs, le Conseil administratif de défense économique, un organisme qui surveille la libre concurrence du marché, a entamé sa propre enquête pour savoir si les instituts de sondage avaient tenté de "manipuler" les élections.

Le président du TSE, Alexandre de Moraes, a suspendu vendredi 14 octobre les deux enquêtes, affirmant que leur ouverture "usurpe" les fonctions de la justice électorale et s'apparente à une volonté de favoriser la candidature du président sortant.

Jair Bolsonaro a critiqué vendredi 14 octobre la position de M. de Moraes.

"Les sondeurs vont continuer à mentir et avec ces mensonges, combien de votes vont passer dans l'autre camp ? Les gens votent généralement pour celui qui gagne", a-t-il dit dans une interview sur des chaînes YouTube consacrées au football.

Pour Luciana Chong, la directrice de Datafolha, les sondages "n'anticipent pas les résultats" et elle a attribué cette différence à un report de dernière minute d'électeurs indécis sur le vote Bolsonaro.

AFP/VNA/CVN

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