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Giorgia Meloni, dirigeante du Parti italien d'extrême droite Fratelli d'Italia, le 1er octobre à Milan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le parti Fratelli d'Italia, dirigé par Mme Meloni, a remporté 26% des votes, mais a besoin de ses deux partenaires de coalition, la Ligue antimigrants de Matteo Salvini et le parti conservateur Forza Italia de Silvio Berlusconi, pour disposer d'une majorité absolue au Parlement.
Les trois partis mènent depuis des jours des négociations tendues en coulisses pour se partager les portefeuilles ministériels du futur gouvernement qui devra affronter de nombreux défis, notamment la crise énergétique provoquée par le conflit en Ukraine et une inflation élevée affectant ménages et entreprises.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps, la situation de l'Italie n'est pas facile", a reconnu Mme Meloni mercredi 12 octobre devant des journalistes avant une énième réunion avec MM. Salvini et Berlusconi, dont les partis ont obtenu respectivement 9 et 8% des voix.
Les membres du Sénat et de la Chambre doivent élire à partir de jeudi leurs présidents respectifs, un processus qui devrait être bouclé au plus tard vendredi 14 octobre.
Les deux présidents rencontreront alors le président de la République, Sergio Mattarella, dans le cadre des consultations institutionnelles que ce dernier doit mener avant de désigner un nouveau chef de gouvernement. Ces scrutins à bulletins secrets seront un "premier test" dans un contexte de "haute tension" entre les trois alliés, a estimé jeudi 13 octobre le quotidien Il Corriere della Sera.
Le journal de gauche La Repubblica juge de son côté que les dirigeants de la coalition ne sont "pas préparés" à gouverner.
À l'issue de ses consultations, M. Mattarella devrait confier la tâche de former un gouvernement à Giorgia Meloni qui deviendrait ainsi la première femme de l'Histoire italienne au poste de Premier ministre.
Giorgia Meloni, 45 ans, a fait peu d'apparitions en public depuis sa victoire électorale, communiquant essentiellement à travers les réseaux sociaux.
Fratelli d'Italia, qui avait obtenu seulement 4% des voix aux législatives de 2018, n'a pas d'expérience gouvernementale, mais a cherché a rassurer les marchés sur ses capacités de gestion.
Le nom du futur ministre de l'Économie est particulièrement attendu, alors que la troisième économie de la zone euro croule sous une dette atteignant 150% du PIB. Le Fonds monétaire international a annoncé cette semaine que l'Italie devrait entrer en récession en 2023 et voir son PIB reculer de 0,2%.
AFP/VNA/CVN