>>Une ville japonaise brusquement envahie par une rivière en furie
Le ballet des hélicoptères des pompiers, des gendarmes, de l'armée et des télévisions a repris au-dessus de la rivière Kinugawa, qui est sortie de son lit en rompant une rive et lâchant une déferlante sur une partie de l'agglomération de 65.000 habitants à une soixantaine de kilomètres au nord de Tokyo.
Inondations, le 10 septembre à la préfecture de Tochigi, au nord de Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelque 2.000 soldats, policiers et pompiers ont été dépêchés sur place vendredi matin 11 septembre alors que 500 sauveteurs ont continué à oeuvrer toute la nuit, selon la chaîne de télévision publique NHK.
"Au moins 12 personnes restent portées disparues ce vendredi matin 11 septembre, et sept autres ont été blessées", a déclaré un fonctionnaire de la préfecture d'Ibaraki, Hiroaki Tachi.
"Nous faisons de notre mieux pour sauver les personnes, et continuons de demander à nos administrés de rester vigilants", a-t-il ajouté.
À Kanuma, localité au nord de Joso, une femme de 63 ans a été tuée après avoir été emportée par un glissement de terrain, a précisé le fonctionnaire d'Ibaraki.
Joso sous les eaux
Les télévisions ont montré des images de Joso sous les eaux, avec des dizaines de personnes montant dans des embarcations de l'armée après avoir été bloquées dans un centre commercial inondé.
Sur d'autres plans, des résidents désolés marchaient dans 50 centimètres d'eau dans les rues de la localité sinistrée.
Selon la police, quelque 690 personnes attendaient toujours d'être sauvées jeudi soir 10 septembre à 23h00 locales (14h00 GMT), un nombre qui a pu évoluer dans la nuit mais que n'avaient pas encore actualisé les autorités vendredi matin 11 septembre.
Plus de 100.000 personnes de la région ont reçu l'ordre d'évacuer leur maison alors que la pluie, qui a cessé à Tokyo plus au sud, devait encore tomber violemment sur la région du Tohoku (Nord-Est) vendredi 11 septembre, selon les prévisions de l'Agence nationale de météorologie.
Des alertes de niveau maximum restent en vigueur sur ces régions qui avaient déjà terriblement souffert du tsunami meurtrier du 11 mars 2011.
Le passage de plusieurs typhons a entraîné de très fortes précipitations sur une large partie de l'archipel depuis une semaine.