Boeing décroche une commande historique au Salon de Dubaï

L'avionneur américain Boeing a décroché le 13 novembre une commande sans précédent de 50 long-courriers 777 pour 18 milliards de dollars de la compagnie Emirates, à l'ouverture du Salon aéronautique de Dubaï.

Au même moment les Émirats arabes unis faisaient monter les enchères dans leur négociation avec l'avionneur français Dassault pour l'achat de 60 avions de combat Rafale en lui opposant l'Eurofighter construit par un consortium européen.

Emirates Airlines a passé commande pour 50 Boeing 777-300 ER, a annoncé son Pdg, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, lors d'une conférence de presse. Ce contrat porte à 90 le nombre de ces long-courriers commandés par Emirates, une compagnie aux ambitions mondiales.

Emirates est déjà le plus gros opérateur au monde de 777, un appareil qui selon les versions peut transporter jusqu'à 400 personnes d'un coup d'aile de Dubai à Tokyo ou à Los Angeles. Le constructeur américain a commencé ce mois-ci la construction de son millième Boeing 777. Le prix catalogue du 777-300 ER est de 284 millions de dollars.

Emirates, la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient et l'un des transporteurs dont la croissance est la plus rapide au monde, possède une flotte de 160 avions et un carnet de commande de près de 200 appareils.

Cheikh Maktoum a également annoncé avoir pris une option sur vingt appareils supplémentaires qui, si elle se concrétise un jour, rapportera huit milliards d'euros supplémentaires à Boeing.

D'après des sources industrielles, Airbus peut espérer engranger à son tour des commandes à Dubaï les 14 et 15 novembre, notamment de la compagnie Qatar Airways et de la société de leasing koweitienne Alafco.

La seconde surprise du salon a été la révélation par le consortium Eurofighter que les Émirats arabes unis leur avaient demandé le mois dernier de déposer rapidement une offre face au Rafale du français Dassault.

Dassault, qui a déjà équipé l'armée des Emirats avec 60 Mirage 2000-9, la version la plus avancée de cet avion de combat, négocie depuis des années avec Abou Dhabi la vente de 60 Rafale, avion multi-rôles qui n'a jamais été vendu à l'étranger. La nouvelle a été interprétée comme une façon de faire monter la pression sur Dassault pour arracher un meilleur prix dans la dernière phase de la négociation. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, y a vu "une mesure d'animation de la procédure", mais s'est dit optimiste pour la conclusion du contrat d'ici la fin de l'année.

Il n'a pas exclu qu'aux termes d'un accord stratégique, Paris s'engage à faire de son mieux pour trouver un repreneur pour ceux des Mirage 2000-9 dont Abou Dhabi ne voudrait plus s'il achetait des Rafale.

Le Rafale et l'Eurofighter, qui ont tous les deux été engagés en Libye, sont en compétition en Inde et en Suisse notamment. L'Eurofighter, construit par un consortium international (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne), s'est également vendu en Arabie saoudite et en Autriche.

Au premier jour du salon, Airbus a annoncé une réorganisation pour servir le marché des avions d'entreprise. Sa nouvelle entité, Airbus Corporate Jets, sera en mesure de proposer aux hommes d'affaires comme au gouvernement non seulement les avions avec un aménagement à la demande mais leur entretien.

Airbus propose déjà toute sa gamme en version avion d'entreprise, y compris le super-jumbo A380 vendu au prince milliardaire saoudien Al Walid ben Talal.

L'avionneur européen a déjà vendu plus de 170 business jets, dont la moitié au Moyen-Orient, "de loin notre premier marché", a souligné le chef des opérations d'Airbus, John Leahy.

AFP/VNA/CVN

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