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Joe Biden (2e à droite) s'entretient avec une équipe de secours et d'intervention après l'effondrement d'un pont à Pittsburgh, le 28 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est incroyable", a dit Joe Biden, se tenant devant l'infrastructure écroulée, couverte de neige, où un bus et des voitures ont été pris au piège. L'accident n'a pas fait de morts. Trois personnes, dont le pronostic vital n'est pas engagé, ont été transportées à l'hôpital, ont précisé les services d'urgence de cette ville, la deuxième plus grande de l'État de Pennsylvanie (Est) après Philadelphie.
"C'est un miracle, monsieur le président", a lancé un membre d'une équipe d'intervention et de secours. "C'en est vraiment un", a dit Joe Biden. "Il y a plus de ponts à Pittsburgh que dans n'importe quelle ville du monde", a souligné le démocrate, qui a fait adopter il y a quelques mois de gigantesques dépenses d'infrastructures, en promettant : "Nous allons tous les réparer".
Biden et les ponts
La coïncidence est frappante: le 20 janvier, pour marquer son premier anniversaire à la Maison Blanche, Joe Biden avait justement choisi de s'exprimer devant un grand panneau où étaient projetées des photos ... de ponts en mauvais état.
Le grand plan de dépenses de 1.200 milliards d'USD dans les routes, les ponts ou l'internet à haut débit, voté en fin d'année dernière par le Congrès américain avec quelques voix de l'opposition républicaine, est l'un des rares grands succès à ce jour du 46e président des États-Unis.
Traînant une cote de confiance médiocre qui tourne autour de 40%, voyant approcher des élections législatives qui risquent de lui coûter sa mince majorité parlementaire à l'automne, Joe Biden a promis d'aller davantage à la rencontre des Américains.
Après avoir passé une année à promettre un grand bouleversement économique et social aux États-Unis, la Maison Blanche a été contrainte de revoir ses ambitions à la baisse. Mais aussi d'adapter sa communication, face à des Américains qui se débattent avec une inflation historique et une nouvelle vague de la pandémie.
Après la loi sur les infrastructures, et faute d'avoir pu faire passer une très ambitieuse loi sociale de 1.750 milliards d'USD, le président cherche à sauver au moins quelques réformes, notamment des aides à la garde d'enfants, ou des dépenses pour la transition énergétique. Il a aussi fait l'article vendredi 28 janvier d'un autre texte en préparation, censé rendre les États-Unis plus compétitifs en localisant sur le territoire américain la fabrication de produits essentiels à l'activité industrielle, tels que les semi-conducteurs.
Notant que les États-Unis ne sont plus qu'à la neuvième place mondiale en termes d'investissement dans la recherche et le développement, il a dit, lors de la visite d'une ancienne aciérie reconvertie en centre d’ingénierie et de robotique, "nous pouvons et nous devons changer cette trajectoire. Nous en avons l'occasion maintenant" au Congrès.
Le projet de loi en question, le "America COMPETES act", en débat à la Chambre des représentants, prévoit notamment 52 milliards d'USD pour revitaliser l'industrie américaine des semi-conducteurs.
En juin, un texte similaire avait été adopté au Sénat, voté par des élus des deux partis, une rareté en ces temps d'opposition partisane exacerbée aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN