>>Tedros Adhanom Ghebreyesus seul candidat à sa succession à la tête de l'OMS
Le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, arrive à une conférence de presse au siège de l'institution à Genève (Suisse), le 20 décembre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les mots me manquent. Très reconnaissant pour le soutien renouvelé", a déclaré, très ému, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS après le vote.
Au cours d'un vote à bulletin secret à huis clos, les membres du Conseil exécutif de l'OMS - une trentaine de pays, dont la France - ont officiellement validé sa candidature, après lui avoir fait passer un grand oral.
Les 31 pays ayant participé au vote ont tous voté pour lui, selon une source diplomatique. Trois pays étaient absents : le Tonga, l'Afghanistan et le Timor-Leste.
Il doit encore être officiellement élu en mai par l'ensemble des États membres de l'organisation, une élection sans accroc prévisible puisqu'il est le seul à se présenter.
"Nous apprécions non seulement votre leadership durant cette période, mais aussi votre humanité et votre compassion. En particulier, votre engagement sans faille en faveur des personnes les plus vulnérables", a souligné le représentant sud-coréen, Kim Ganglip, au nom des pays de la région du Pacifique occidental.
Le représentant français, Jérôme Salomon, s'exprimant au nom des 53 États membres de la région européenne de l'OMS, a souligné la longue liste des défis sanitaires mondiaux qui attendent le Dr Tedros, "ainsi que les défis institutionnels" tels que la mise en œuvre des plans visant à éviter et à combattre "les agressions et le harcèlement sexuels, notamment en garantissant une culture organisationnelle qui favorise le respect des règles".
M. Tedros a, pour sa part, appelé au renforcement du rôle de l'OMS "au cœur de l'architecture mondiale de la santé" et demandé que chaque pays reconnaisse "la santé comme un droit humain fondamental".
En poste depuis 2017, le chef de l'OMS est très apprécié, en particulier des Africains, pour avoir permis que le regard de la communauté internationale, notamment pendant la pandémie, se tourne davantage vers ce continent.
Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie de l'Éthiopie. Premier Africain à diriger l'OMS, il est en première ligne depuis le début de la pandémie.
AFP/VNA/CVN