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États-Unis
Biden demande un plan de soutien "immédiat" à l'économie

Prédisant un "hiver sombre", Joe Biden a exhorté le Congrès à voter "rapidement" un nouveau plan d'aide à l'économie, toujours fragilisée par la pandémie de COVID-19.

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Joe Biden lors d'une conférence de presse à Wilmington, dans le Delaware, le 16 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Joe Biden a aussi réitéré ses principaux objectifs de campagne, notamment la création de millions d'emplois "bien payés" et d'un salaire minimum.
M. Biden, dont la victoire à l'élection présidentielle du 3 novembre n'a toujours pas été reconnue par le président républicain Donald Trump, s'exprimait depuis sa ville de Wilmington, dans le Delaware, à l'issue d'une rencontre virtuelle avec des responsables syndicaux et des hauts dirigeants d'entreprise, dont la patronne du constructeur automobile General Motors, Mary Barra, et le dirigeant du géant informatique Microsoft, Satya Nadella.
C'était sa première intervention sur l'économie, une de ses priorités avec la lutte contre la pandémie de coronavirus.
"Nous avons discuté de l'opportunité d'être (économiquement) plus forts, plus résilients que nous l'étions" avant la pandémie, a-t-il expliqué.
Pour l'heure, le taux de chômage reste élevé (6,9% à fin octobre) et la croissance enregistrée au troisième trimestre est en baisse de 2,9% comparée au PIB du troisième trimestre 2019.
Joe Biden s'est néanmoins dit "très encouragé" par les premiers échanges de lundi, non seulement avec les entreprises, mais aussi avec des responsables syndicaux, dont Richard Trumka, le président de l'AFL-CIO, principal syndicat des 
États-Unis.
Il a en outre martelé que la condition sine qua non pour une reprise économique était de contrôler le virus.

À l'approche des fêtes de Thanksgiving, il a souligné qu'"il ne devrait pas y avoir des groupes de plus de dix personnes dans les maisons". Il a aussi une nouvelle recommandé le port du masque généralisé.
"Plus de personnes risquent de mourir si on ne se coordonne pas" avec Donald Trump, a-t-il prévenu, alors que le président 
Donald Trump n'a toujours pas autorisé les équipes de M. Biden à accéder aux dossiers en vue de la passation des pouvoirs.
Le Sénat républicain ? 
Parallèlement, a-t-il relevé, le Congrès doit absolument voter "rapidement" un plan de "soutien immédiat" à l'économie, alors que les Américains font face à une résurgence du coronavirus à travers le pays, obligeant certaines autorités locales à durcir leurs mesures pour endiguer la pandémie.
La maire de Chicago, troisième ville américaine, a ainsi recommandé à ses 2,7 millions d'administrés d'éviter les sorties à partir de lundi, sauf pour les déplacements essentiels, dont le travail et l'école, de ne recevoir aucun nvité et d'annuler les traditionnelles fêtes de Thanksgiving.
Mais le vote d'un plan d'aide, que Joe Biden souhaite d'une taille comparable à celui adopté en urgence au printemps (plus de 2.200 milliards d'USD), pourrait se heurter au veto du Sénat si celui-ci restait dominé par les républicains.
Le contrôle de la chambre haute se jouera lors d'une élection partielle dans l'
État de Géorgie le 5 janvier où deux sièges seront en jeu. Aucune loi ne peut être approuvée sans l'aval du Sénat.
Se tournant vers l'avenir, M. Biden a souligné que son administration aurait pour objectif de "créer des millions d'emplois bien payés dans l'industrie manufacturière, dans la construction de voitures (...), de technologies dont nous aurons besoin dans le futur pour être compétitifs face au reste du monde".
"Nous achèterons américain", a-t-il également promis, dans la continuité de ses discours de campagne et rejoignant sur ce point l'actuel hôte de la Maison Blanche.
Il a également réaffirmé sa volonté de mettre en place une "fiscalité équitable" qui consistera à faire payer aux grandes entreprises et aux Américains les plus aisés une "part juste", prenant le contrepied de l'administration Trump, qui avait abaissé l'impôt sur les entreprises de 35% à 21%, et celui des foyers les plus aisés.
15 USD de l'heure 
Joe Biden compte aussi mettre en place un salaire minimum à 15 USD de l'heure, une revendication syndicale, alors que nombre d'emplois, notamment dans le secteur de la restauration, ont un salaire fixe misérable (quelques USD) et que les travailleurs comptent donc essentiellement sur les pourboires des clients pour obtenir une rémunération décente.
Plus tôt, ses conseillers avaient indiqué que M. Biden et sa vice-présidente élue Kamala Harris devaient rencontrer virtuellement les dirigeants syndicaux et les dirigeants "pour discuter de la manière dont, malgré (leurs) perspectives différentes", ils pouvaient "travailler ensemble" pour atteindre des "objectifs communs".
Selon les conseillers, M. Biden entend "garantir" que travailleurs et entreprises vont pouvoir fonctionner en toute sécurité dans le contexte de la pandémie et "reconstruire l'économie pour qu'elle soit plus résiliente et inclusive".

AFP/VNA/CVN

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