Biathlon : du bronze après l'or pour Simon, pas de carré d'or même à "Boeberhof"

Une semaine après l'or en poursuite, Julia Simon a confirmé son nouveau statut en concluant les Championnats du monde de biathlon à Oberhof (Allemagne) avec le bronze de la mass start dimanche 19 février, le deuxième podium individuel international de sa carrière.

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La Française Julia Simon, médaillée de bronze de la mass start, aux Mondiaux d'Oberhof, le 19 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ni septuplé, ni carré d'or en individuel pour Johannes Boe, battu en mass start dimanche, comme la veille avec le relais masculin. Malgré tout, c'est bien lui le roi des Mondiaux-2023, au point que les organisateurs ont rebaptisé le village allemand "Boeberhof" en hommage au Norvégien cinq fois médaillé d'or.

Dossard jaune de leader du classement général de la Coupe du monde, portée par une régularité nouvelle au tir couché, Simon (26 ans) a su répondre présent une nouvelle fois pour la dernière course de la quinzaine mondiale : avec un 17 sur 20 au tir, elle a obtenu la médaille de bronze, 20 secondes derrière la Suédoise Hanna Oeberg (2 fautes) et 16 derrière la Norvégienne Ingrid Tandrevold (1 faute).

Un temps, on a cru un doublé français possible quand Simon et Anaïs Chevalier-Bouchet ont abordé en tête le dernier tir debout. Mais elles ont commis une faute chacune et Oeberg et Tandrevold, cinq sur cinq pour toutes les deux, en ont profité. Chevalier-Bouchet termine finalement au pied du podium (1 faute, +34.7).

"Poursuite et mass start, ce sont mes courses de référence, et je réponds présent. Ça m'apporte beaucoup de confiance", retient Simon. "Ce sont mes premières médailles (internationales) en individuel, c'est une grande satisfaction."

Boe troisième de la mass start

L'équipe de France quitte Oberhof, son brouillard, son vent et sa pluie avec quatre médailles: deux en or et deux en bronze. Aux deux médailles individuelles de Simon, il faut ajouter l'or en relais masculin et le bronze en relais mixte (avec Simon en dernière relayeuse).

Le Suédois Sebastian Samuelsson, sacré champion du monde de mass start à Oberhof, le 19 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Moins qu'aux JO-2022 ou aux précédents Mondiaux (7 médailles dans les deux cas). Surtout, c'est la première fois depuis 2009 (les premiers Mondiaux disputés par Martin Fourcade, vingt ans à l'époque) que le groupe masculin ne s'est hissé sur aucun podium individuel. À l'image de leur petite forme depuis le début de la saison en Coupe du monde avec seulement quatre podiums individuels (1 pour Fillon Maillet, 3 pour Jacquelin).

Au lendemain de l'or en relais masculin, le meilleur Français de la mass start, Fillon Maillet, s'est classé sixième, avec deux fautes, à 1 min 10 de la tête.

Aux portes de deux performances inédites avant le dernier week-end de compétition, un septuplé et un carré d'or en individuel, Boe a vu les deux lui échapper.

En course pour devenir le premier biathlète à rafler les quatre épreuves individuelles dans une quinzaine mondiale, le Norvégien de 29 ans a trébuché sur la dernière marche: sous la pluie, il n'a terminé "que" troisième de la mass start, derrière deux Suédois, Sebastian Samuelsson, sans-faute derrière la carabine, et Martin Ponsiluoma (18/20). La faute à sa dernière balle manquée, alors qu'il était arrivé en tête sur le pas de tir.

Comme Bjoerndalen et Fourcade

Avec un 17 sur 20 au tir, Boe a franchi la ligne 38 secondes derrière Samuelsson et presque 30 derrière Ponsiluoma.

Le Norvégien Johannes Boe lors de la mass star des Mondiaux de biathlon d'Oberhof, le 19 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

La veille, le relais norvégien, grandissime favori, s'était fait piéger par les rafales d'Oberhof et n'avait obtenu que la médaille d'argent.

"Johannes est un super athlète, un super mec, c'est vraiment particulier de pouvoir le battre, surtout un jour important comme aujourd'hui", apprécie Samuelsson, le premier à infliger une défaite individuelle à Boe en 2023.

Comme Ole Einar "OEB" Bjoerndalen et Martin Fourcade avant lui, eux chacun à deux reprises, le rouquin norvégien plafonne à trois médailles individuelles en une édition des Mondiaux. Raphaël Poirée, l'Allemande Laura Dahlmeier, la Norvégienne Liv Grete Skjelbreid et l'Ukrainienne Olena Zubrilova ont réussi la même performance en leurs temps.

"Ils ont fait passer notre sport dans une autre dimension", dit Boe de "OEB" et de Fourcade. "J'ai de la chance d'avoir pu voir de tels champions, et j'imagine que le prochain sera encore meilleur."

Avec cinq médailles d'or collectionnées dans la forêt de Thuringe, en ajoutant les relais (mixte et mixte simple), il fait aussi bien que sa compatriote Marte Olsbu Roeiseland (2020) et l'Allemande Laura Dahlmeier (2017). Mais il ne devient pas le premier à en amasser six.

Avec sept médailles en sept courses enfin, il égale la performance (possible seulement depuis 2019 et l'introduction du relais mixte simple) de Roeiseland en 2020. Ça méritait bien de rebaptiser Oberhof.

AFP/VNA/CVN

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