"Plusieurs dizaines de policiers ont été blessés, dont deux grièvement", a déclaré le porte-parole de la police de Bruxelles, Christian De Coninck. Une trentaine de casseurs avaient été interpellés.
Des policiers face à des manifestants défilant contre les mesures d’austérité lors d’incidents en fin de cortège à Bruxelles, le 6 novembre |
La Croix-Rouge a indiqué avoir procédé à "36 soins sur place et à 24 évacuations vers des hôpitaux", sans donner de détail sur la gravité des blessures.
Les incidents ont éclaté en fin de manifestation, lorsqu'un "groupe de dockers turbulents et ivres", selon M. De Coninck, ont quitté le parcours de la manifestation pour "charger les forces de l'ordre".
Les dockers et des casseurs portant des cagoules ont jeté des pavés, des bouteilles en verre, des fusées et d'autres objets sur les policiers, qui ont répliqué en faisant usage de puissant jets d'eau et de gaz lacrymogène. "Il y a eu des vitrines brisées et quatre voitures et une moto de la police incendiés", a détaillé M. De Coninck.
Le reste des manifestants, entre 120.000 et 130.000 personnes, soit environ 1% de la population du royaume, ont défilé dans le calme dans le centre de la capitale. Les syndicats ont salué du "jamais vu depuis 30 ans".
Ils dénonçaient un programme de réformes économiques et sociales visant à réaliser 11 milliards d'euros d'économies dans les cinq prochaines années. Il prévoit aussi de reculer l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans, contre 65 aujourd'hui, à partir de 2030.
Ces mesures, en rupture avec la politique centriste du précédent gouvernement, ont été dévoilées après la formation de l'exécutif, début octobre, par le Premier ministre libéral Charles Michel, à la tête d'une coalition de droite avec notamment les nationalistes flamands du N-VA.
AFP/VNA/CVN